BYD dévoile ses partenaires français
Après l’annonce du lancement de la marque en Europe lors du dernier Salon de Paris, la branche automobile de BYD a officialisé sa présence sur le marché français, ce mercredi 7 juin 2023. La marque chinoise a en effet dévoilé sa stratégie de distribution pour les années à venir.
Outre Cosmobilis, via sa filiale BYmyCAR qui avait été nommé en octobre 2022, BYD a signé un partenariat de distribution avec les groupes Maurin, Kroely, Bodemer Auto et Emil Frey France. D’ici la fin de l’année, le chinois compte s’appuyer sur dix opérateurs au total pour atteindre à terme la vingtaine d'investisseurs.
Quinze à vingt adresses en 2023
Au cours du troisième trimestre 2023, BYD prévoit d’inaugurer avec le groupe Kroely, des concessions à Metz (57), à Strasbourg (67), puis très rapidement à Nancy (54) et à Mulhouse (68). Ces ouvertures feront suite à celle du deuxième site parisien, détenu par BYmyCAR et accessible au public depuis avril 2023. Son adresse se trouve dans le 12e arrondissement.
De son côté, le groupe Bodemer compte également à partir de septembre prochain, une ouverture à Rennes (35). D’ici la fin de l’année, le constructeur vise 15 à 20 points de vente et une centaine dans deux ans.
Un contrat de concessionnaire
Le partenariat signé entre le constructeur et le distributeur est un contrat de concession, à l’instar de ce que propose un autre acteur chinois, MG Motor. "Nous nous appuyons sur des acteurs bien implantés localement qui disposent d'une forte assise financière et d’une politique de communication et de marketing très forte", indique un des porte-paroles de la marque.
La nomination de ces cinq acteurs permet de couvrir toutes les régions de France à l’exception du Centre Val-de-Loire et de la Bourgogne Franche-Comté. Le constructeur assure travailler sur ce sujet et prévoit de faire des annonces dans les semaines à venir.
Pour prendre le panneau, BYD demande un investissement entre 100 000 et 150 000 euros, un vendeur dédié et au minimum un hall de 250 m², ce qui permettra d’exposer une gamme de cinq véhicules électriques. Du moins, dans un premier temps.
Une gamme de cinq modèles
Car BYD arrive en effet avec une gamme très complète, qui va s'enrichir dès l'année prochaine. Pour rappel, BYD dispose d'un portefeuille de plus d'une quinzaine de modèles en Chine. Mais dans un premier temps, il est composé pour l'Europe de deux modèles dans le segment C, la berline Dolphin et le SUV Atto 3.
Vient s’ajouter, la Seal, une berline du segment D, clairement concurrente de la Tesla Model 3. Enfin, BYD met sur le marché deux véhicules porte-étendards, le Tang, un SUV 7-places du segment D et la Han, une berline du segment E.
Les prix sont enfin connus. Le plus notable est celui de la Dolphin. Probablement le modèle le plus vendu dans les trimestres à venir, cette berline 5-portes du segment C dotée d’une batterie d’une capacité de 60 KWh affiche un prix très attractif et extrêmement compétitif. Composée de quatre niveaux de finition, la gamme commence à partir de 28 990 euros, hors bonus, pour finir à 35 990 euros. À titre de comparaison, la Renault Zoe E-Tech, équipée d’une batterie de 52 kWh, se positionne dans le segment inférieur et commence à 30 100 euros.
Pour l’Atto 3, autre modèle qui dispose d’un potentiel pour réaliser du volume, les prix varient de 43 950 à 46 690 euros. La gamme est répartie sur trois niveaux de finition. Quant au Tang et à la Han, les deux modèles s'affichent à 70 800 euros, avec une série spéciale pour la Han, appelée Emerald Green Edition à 74 400 euros.
Premium mais accessible
Cela peut paraitre cher, mais c’est près de 30 000 euros de moins qu’une Tesla Model S pour des prestations qui s’en rapprochent. Enfin, les prix de la Seal seront communiqués ultérieurement. "Notre ambition est d’être un constructeur premium grâce à la technologie, mais d’être accessible grâce à la dotation de nos modèles", précise BYD.
Le lancement commercial de la gamme est accompagné par des offres de financement, fournies par la Société Générale, sous les enseignes CGI Finance pour les particuliers et ALD pour les sociétés. En parallèle, BYD a signé un partenariat avec Shell dans le but de faciliter la recharge. "Nos clients bénéficieront d’une carte de recharge avec des tarifs préférentiels", explique le constructeur.
Prendre le pouls du marché
Aujourd’hui, BYD ne communique sur aucune ambition de volume. "Dans un premier temps, nous souhaitons installer la marque, précise cette dernière. Nous devons aller la présenter aux prospects, et surtout, faire essayer nos modèles. C’est pourquoi nous allons développer avec notre réseau des pop-up stores, dans les centres commerciaux par exemple." Question communication, la filiale européenne, basée aux Pays-Bas, n'a encore pris aucune décision pour des campagnes de publicité, ni de sponsoring.
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"Mais le fait d’annoncer dès le lancement une gamme de cinq véhicules montre clairement que nous ne sommes pas une marque de plus sur le marché, poursuit BYD, qui pour rappel, est le premier constructeur mondial de batteries. Et dès l’année prochaine, cette gamme sera enrichie d’autres modèles, dont un hybride rechargeable."
500 concessions en Europe
Pour mettre à exécution ce plan, BYD France est doté d’une équipe composée, pour l’instant, de Brian Yang, au poste de directeur général, de Laurent Dutot, un ancien de chez BMW et de Kia, en charge des ventes, de Havana Lan, en charge du développement réseau et d’une responsable RH.
Dans les semaines à venir, l’équipe va s’enrichir de zones managers et de responsables sociétés. Jusqu’à aujourd’hui situé à Beauvais (60), le siège de BYD France va déménager en Île-de-France.
Après un premier test réalisé en Norvège en 2021, BYD a été lancée fin 2022 dans les pays scandinaves, au Benelux, en Autriche, dans la péninsule ibérique, en Allemagne et en Israël. Après la France, les prochains pays seront cette année l’Italie et la Hongrie, en attendant d’autres pays européens en 2024. D’ici deux ans, le réseau BYD sera composé de 500 concessions. À terme, l'Europe sera le deuxième marché pour le constructeur chinois.
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En 2022, BYD a commercialisé 1,8 million de voitures en Chine dont la moitié en hybride rechargeable. La branche automobile de ce groupe, qui compte trois autres activités (batteries, train et électroniques), a représenté un chiffre d’affaires de 29 milliards d’euros. BYD est sur le point de détrôner Tesla comme premier vendeur de voitures électriques dans le monde. À noter que BYD est l'un des fournisseurs de l'américain pour les batteries.
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