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Constructeurs

Brexit sans accord : la production reculerait d'un tiers

Publié le 30 avril 2019

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
En cas de Brexit dur, l'industrie automobile britannique perdrait 30 % de sa production, revenant au niveau du milieu des années 80 avec à peine plus de 1 million de véhicules produits.
En cas de Brexit dur, la production britannique tomberait à 1,07 million d’unités par an.

 

31 mars, puis 31 octobre, mais peut être avant, voire après. Bref, la date exacte de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne devient un feuilleton qui prêterait presque à sourire si les enjeux n'étaient pas si importants. Parmi eux, l'automobile est en bonne place et une étude publiée par le SMMT (le CCFA local) pointe les risques d'un Brexit sans accord sur la production automobile dans le pays.

 

Si le Royaume-Uni sort de l'UE sans accord avec Bruxelles - ce qui introduirait des droits de douane importants -, la production dégringolerait d'environ 30 % par rapport à ses niveaux récents, prévoit le syndicat. Elle tomberait à 1,07 million de voitures en 2021, revenant à ses niveaux déprimés du milieu des années 1980. A l'inverse, si les négociations entre Londres et Bruxelles finissaient de façon "positive" avec "un accord favorable et une période de transition maintenant le statu quo", la production de voitures dans le pays pourrait s'établir à 1,36 million cette année, certes moins qu'en 2018 (1,52 million), mais elle remonterait ensuite pour atteindre 1,42 million en 2021.

 

"Malgré la prolongation des négociations, le compte à rebours du Brexit tourne toujours et le spectre d'une sortie sans accord demeure", a prévenu le directeur général du SMMT, Mike Hawes. "Il y a quelques années, notre industrie automobile était bien partie pour produire deux millions de voitures par an à l'horizon 2020 - un objectif désormais impossible à atteindre au moment où se brouille l'image du Royaume-Uni comme pays stable et attractif pour investir", a-t-il déploré.

 

L'automobile fait partie des secteurs les plus touchés par l'incertitude autour du Brexit. Près de 8 voitures sur 10 produites au Royaume-Uni sont destinées à l'exportation - dont la moitié pour l'UE. L'actualité du secteur a été marquée dernièrement par plusieurs annonces des constructeurs japonais très présents dans le pays au moment où la production britannique pâtit de surcroît du ralentissement de la demande mondiale. Nissan a renoncé à produire le futur X-Trail dans son usine de Sunderland et Honda a annoncé la fermeture en 2021 de son site de Swindon, même s'il n'a pas évoqué le Brexit. A l'inverse, Toyota a annoncé qu'il allait fabriquer une nouvelle voiture hybride pour son partenaire Suzuki au Royaume-Uni. (avec AFP).

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