Bourdais en F1 : c’est fait !

...an avec l'écurie italienne Toro Rosso, petite sœur du Team Red Bull. A 28 ans, celui qui est considéré comme le meilleur pilote de sa génération va pouvoir faire étalage de son talent dans la discipline reine du sport automobile. Un nouveau cap pour le manceau, qui survient après huit années de patience. Plus exactement, cinq ans après son titre de champion international de F3000, et trois saisons après le premier de ses trois titres américains en ChampCar, discipline dans laquelle il brille toujours puisqu'il occupe la tête du classement provisoire (avec une marge de 53 points sur son suivant immédiat, Robert Doornbos) après l'épreuve de Zolder (première des deux épreuves européennes) qu'il vient de remporter brillamment.

Ainsi, grâce à Nicolas Todt, le manager de Sébastien, la grille de départ du championnat du monde 2008 comptera de nouveau un pilote français. Le dernier à avoir eut cette opportunité est Franck Montagny, qui avait disputé sept Grand Prix en 2006 au volant de la toute jeune écurie nipponne Super Aguri. Aujourd'hui, Montagny est redevenu pilote essayeur, pour le compte de Toyota. Bref, pour ce qui est de Sébastien Bourdais, celui-ci sera l'an prochain le coéquipier de l'allemand Sébastian Vettel, tout juste 20 ans, et ex-petit protégé de BMW. Dès son premier Grand Prix (Etats-Unis 2007 en remplacement de Robert Kubica), celui-ci avait marqué son premier point. Aussi, les deux pilotes auront à cœur de faire évoluer une voiture qui certes, ne sera pas la plus compétitive du plateau. Le manceau le sait bien : "Il ne faut pas se mettre de pression inutile, confesse-t-il. Il faut essayer de donner le meilleur de soi-même et après, on verra bien. Une chose est certaine, l'écurie Toro Rosso a une grosse marge de progression et j'ai confiance". Pour lui, l'objectif était déjà de rentrer en F1. Ensuite, il lui faudra y rester le plus longtemps possible. N'oublions pas que bon nombre de pilotes ont commencé leur carrière dans des petites équipes. Le cas de Räikkönen et Massa, par exemple, qui ont débuté dans le baquet d'une Sauber. Et puis, Fernando Alonso, pour sa part, a débuté chez Minardi, ex-écurie Toro Rosso. Cela dit, le manceau de temporiser : "Attention, se référer à la carrière d'Alonso serait une erreur, dans la mesure où il faisait partie de la "filière" Briatore, dit-il. Je n'ai pas eu cette chance".