BMW rebondit au troisième trimestre 2025, porté par ses ventes américaines

BMW a annoncé avoir plus que triplé son bénéfice net au troisième trimestre 2025, poussé par une hausse de ses livraisons, qui se sont maintenues aux États-Unis malgré les droits de douane.
Entre juillet et septembre, son résultat net a atteint 1,7 milliard d'euros, un bond de 256,5 % sur un an, selon son communiqué (5,7 milliards depuis janvier, à -6,8 %). Ce rebond s'explique également par un effet de base. Le bénéfice de l'an dernier à la même période avait été lourdement impacté par le rappel de véhicules dû à des composants défectueux.
Ventes mondiales en hausse de 9 %
Comme les autres constructeurs européens, BMW a subi la hausse des droits de douane américains sur les voitures fabriquées en Europe (d'abord à 27,5 % en avril, puis ramenée à 15 % à partir d'août, contre seulement 2,5 % précédemment), mais il tire mieux son épingle du jeu que d'autres.
Il possède en effet sa plus grande usine au monde en Caroline du Sud, d'où il produit la moitié des véhicules à destination des États-Unis, contrairement aux marques Porsche et Audi, du groupe Volkswagen, qui ne disposent d'aucun site dans ce pays.
BMW a d'ailleurs vu ses livraisons outre-Atlantique augmenter d'un quart sur un an. Ses livraisons mondiales ont crû quant à elles de 9 %, largement au-dessus de celles de ses concurrents nationaux Volkswagen (+1 %) et Mercedes-Benz (-12 %), plombés par les États-Unis et la Chine.
Le constructeur prévoit tout de même un impact des droits de douane américains de 1,5 point sur sa marge annuelle en 2025, a déclaré Walter Mertl, directeur financier du groupe, lors d'une conférence de presse téléphonique.
Difficultés en Chine
Comme ses rivaux nationaux, BMW souffre de la concurrence accrue des constructeurs chinois, notamment en Chine, où il réalisait un tiers de ses ventes l'an dernier, contre seulement un quart ce trimestre. Cette concurrence a poussé le groupe à prendre des mesures financières pour "renforcer la rentabilité des concessionnaires sur le marché chinois difficile", explique le communiqué.
Dans ce contexte, le constructeur avait révisé début octobre ses prévisions de résultats 2025 à la baisse, prévoyant une marge opérationnelle dans le segment automobile entre 5 et 6 %, contre 5 à 7 % visés auparavant. Au troisième trimestre, celle-ci a atteint 5,2 %, encore loin de celles des années 2024 (6,3 %) et 2023 (10 %).
À l'image de ses concurrents, BMW est aussi touché par une crise concernant le fabricant de semi-conducteurs simples Nexperia, qui menace l'approvisionnement de l'industrie européenne. BMW évalue "plusieurs fois par jour" la situation afin d'identifier les risques d'approvisionnement de ses fournisseurs, et de "prendre les mesures appropriées", a déclaré Oliver Zipse, le président du directoire. (avec AFP)
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