BMW Group veut des Mini et des Rolls-Royce électriques et autonomes
Les Mini et les Rolls-Royce de demain adopteront une stratégie de mobilité électrique et autonome. Les concepts Mini Vison Next100 et Rolls-Royce Vision Next100, dévoilés le 16 juin dernier à Londres, ne laissent aucun doute sur cet avenir. Comme la BMW Vision Next100, présentée en mars dernier, ils font la part belle aux technologies les plus modernes – parfois futuristes – pour relever les défis qui s'imposent à l'industrie automobile.
"Every MINI is my MINI". Tel pourrait être le slogan sur les supports de communication de la marque dès la prochaine décennie. Pour la simple raison que l'icône britannique croit en l'autopartage. Dans une forme similaire aux programmes DriveNow et ReachNow de BMW. "Il y a de nouveaux modèles économiques à explorer, dont celui du partage. Il nous faut tout considérer, même si nous n'avons pas encore toutes les réponses", a réagi Holger Hamp, le directeur de l'expérience client de Mini, dans un entretien accordé au Journal de l'Automobile.
Interrogé sur l'impact industriel d'une telle mutation (un véhicule en autopartage peut remplacer environ huit véhicules possédés, selon les études, NDLR), Holger Hamp estime qu'il sera contenu car "l'autopartage d'un véhicule qui en plus est autonome permettra un accès à un plus grand nombre de clients et, de fait, il nous faudra mettre autant, sinon plus de voitures à la route".
Tel un symbole de cette non-possession du véhicule, le concept de Mini se veut transparent, presque translucide. La centralisation de l'instrumentation – déjà dans l'ADN de la marque – prend une nouvelle signification, renvoyant à l'automatisation de la conduite à une intelligence qui règne sur l'habitacle et l'environnement de la voiture. "Nous allons développer un technologie d'identification des personnes approchant pour individualiser l'accueil." Pour Holger Hamp, il est important de proposer toujours plus de personnalisation du produit et du service. Ce qui soulève une problématique : le traitement de la donnée. "Nous allons définir des règles de gestion et d'exploitation", liste le responsable parmi les priorités.
Eleanor prend le volant
Il y a quelques mois, Porsche avait affirmé qu'il n'était pas envisageable que leurs voitures adoptent une forme d'automatisation de la conduite. Chez Rolls-Royce, on ne l'entend pas ainsi. A Goodwood, il apparaît évident que la route des luxueuses limousines passera par cette prochaine étape. La Rolls-Royce Vision Next100 fait fi des sièges avant et confie les passagers du "salon" à une intelligence baptisée "Eleanor".
Celle-ci assure le rôle de conducteur, mais également de concierge évolué, "capable de tout apprendre de la vie du client pour mieux le servir par anticipation". Ce qui ne manque pas de soulever certaines questions. Si le chauffeur de maître – un métier qui remonte à des temps immémoriaux – peut disparaître, qu'en est-il de la sécurité des personnalités transportées ? Quel sera l'espace dédié au garde-du-corps ? Un sujet sur lequel planche à ce jour la marque, comme l'assurent les plus hauts dirigeants, conscients du paradoxe. Par ailleurs, dans quelle mesure peut-on remonter les données des passagers ?
Rolls-Royce Vision Next100 n'a livré aucun détail sur la motorisation électrique, mais a révélé une base architecturale se voulant modulaire, en fonction des besoins. Les différentes versions de carrosserie seraient alors adaptées, cas échéant. Derrière les lignes engagées du concept, les designers nourrissent l'espoir de voir les ingénieurs maîtriser de nouveaux matériaux, ouvrant la voie à des perspectives industrielles.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.