Barcelone, salon de crise
Il y a deux ans, la dernière édition avait purement et simplement été annulée. Un effet de la crise, sans doute. Faute de participants, l’organisation n’avait pu équilibrer ses comptes et garantir la tenue de l’événement. Cette année, pour sa 36e édition, les constructeurs sont revenus. Enfin presque, car certains ont choisi de ne pas rejoindre la cité catalane. Citroën, par exemple. Mais aussi Opel, Chevrolet, Honda, Porsche, Mitsubishi ou encore Suzuki. Aussi, le soutien de l’Etat espagnol et de la région de Catalogne est un précieux concours pour le comité d’organisation et pour le traditionnel public de passionnés espagnols.
Inauguré le 14 mai dernier, le salon jouit déjà d’une affluence certaine. La "foire", fermera ses portes le 22 mai prochain. Et l'organisateur espère bien attirer ses 1,5 million de visiteurs habituels.
Avec une première mondiale (la Hyundai i40 berline) et 3 premières européennes (Audi Q3, Hyundai Elantra, Volkswagen Beetle), ce n’est évidemment pas le rendez-vous automobile de l’année en Europe, mais il a le mérite de prendre le pouls d’un marché que l’on dit encore atone pour de longs mois.
830 000 en 2011, 1,5 million en 2015 ?
A fin avril, le marché espagnol était en recul de 26,3 %, par rapport à l’année précédente, à 379 804 VN. Un chiffre trompeur, car compensé par un léger regain des ventes aux entreprises. Les ventes à particuliers sont en effet en baisse de plus de 50 % sur le premier quadrimestre. “Pour être franc, il n’existe aucun indice qui puisse nous permettre de penser que le marché va sortir de cette tendance. Le marché espagnol est parti pour rester durablement à un niveau faible. Du moins dans les deux ans qui viennent”, nous confiait récemment Paul Sévin, vice-président ventes et marketing de Seat SA.
“On ne reviendra pas aux 2 millions d’unités vendues en 2006. C’est la crise”, estime quant à lui Jésus Presa, directeur de la communication de Renault en Espagne. “Cette année, comme en 2012, nous resterons en dessous d’un million d’unités. Par la suite, peut-être le marché reprendra-t-il des couleurs. Il pourrait atteindre 1,3 million de VN en 2013 et progressivement grimper jusqu'à 1,5 million de VN en 2015”, poursuit-il. En l’attente, les professionnels estiment, de concert, que le marché espagnol devrait clôturer l’exercice 2011 entre 830 000 et 900 000 VN.
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