Alfred Rieck au secours d'Opel
Le conseil de surveillance du constructeur allemand Opel s'est réuni mercredi 28 mars et a entériné deux nominations. Ainsi, en plus de Bob King, le président du syndicat américain UAW, une autre "recrue", Alfred Rieck, arrive chez Opel. Ce transfuge du Groupe Volkswagen, qui dirigeait la marque Skoda en Chine, prendra la responsabilité des ventes, de l'après-vente et du marketing de la marque au Blitz à partir du 1er juillet prochain. Il remplace dans l'organigramme du constructeur Alain Visser, qui avait été promu directeur marketing monde de Chevrolet. Mais finalement, avant même de prendre son nouveau poste, il a décidé de quitter GM.
Pour Alfred Rieck, l'enjeu est donc de taille, puisqu'Opel voit sa part de marché fondre depuis des années. Elle s'est établie à 6,1% du marché européen sur les deux premiers mois de 2012, contre 7% sur la même période l'an dernier. De plus, la marque doit faire face aux rumeurs plus que persistantes de réorganisation de son outil industriel, incluant notamment des fermetures d'usines, dont celle de Bochum (4 500 salariés Opel) en Allemagne, et d'Ellesmere Port au Royaume-Uni (2 000 salariés). Pour mémoire, Opel a déjà sacrifié 8 000 postes lors d'une précédente restructuration en 2009, mais le constructeur s'est engagé à ne plus en supprimer et à ne pas fermer d'usines d'ici 2014. Autrement dit, les plans se préparent pour 2015.
Karl-Friedrich Stracke a déclaré qu'il n'y avait "pas de fermetures d'usines ou de plans de licenciements prévus à court terme, (...) mais il n'y a aucun tabou par rapport aux efforts à fournir pour redevenir profitables à l'avenir". Sur l'exercice 2011, l'activité européenne de GM a affiché une perte de 747 millions de dollars.
Pour Rainer Einenkel, président du comité d'entreprise de l'usine de Bochum et représentant des salariés au conseil de surveillance, les salariés, rassemblés samedi 31 mars à l'appel du comité d'entreprise, "sont prêts au combat", même si le dialogue reste ouvert pour l'heure. Parmi les propositions adressées au constructeur, les employés ont notamment demandé à ce qu'Opel puisse jouer un plus grand rôle sur les marchés émergents en pleine croissance. Sans doute l'une des missions d'Alfred Rieck.
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