La hausse de 10 % du coût de l’électricité au 1er août 2023 a pu donner quelques sueurs froides aux propriétaires de véhicules électriques. Cependant, le coût annuel de la consommation d’un VE reste, aujourd'hui encore, bien inférieur à celui d’un véhicule thermique.
Alors que le coût de l’énergie restera durablement élevé, les fabricants de peinture développent produits et accompagnements pour aider les ateliers de carrosserie à faire baisser leurs factures, sans pour autant impacter leur productivité.
Après avoir tout misé sur les véhicules électriques à batterie, constructeurs et pouvoirs publics se tournent désormais vers l’hydrogène. Une technologie zéro émission, mais aussi efficiente que le diesel et qui se développe vite. De quoi attirer l’attention des professionnels.
L’inflation était de 6,2 % en France fin 2022. Un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 1985. L’évolution tarifaire des voitures neuves dépasse pourtant ce niveau, avec des prix moyens qui se sont envolés de plus de 7 % depuis le début de l’année 2022.
Alors que le prix des voitures ne cessent de s'envoler, celui des matières premières progresse également de façon importante. Indispensable pour fabriquer les batteries, le coût du lithium a explosé de 800 % en deux ans tandis que celui du pétrole n'a augmenté "que" de 42 % depuis le début de l'année.
Les professionnels de l'automobile ne devraient pas bénéficier du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement. Pourtant, les factures de gaz et d'électricité vont venir amputer d'un tiers le résultat net des groupes de distribution !
Les hausses des prix des matières premières et de l'énergie ajoutent un surcoût de 2 500 dollars pour la fabrication d'un véhicule électrique et creusent l'écart avec le véhicule thermique. Selon Alix Partners, il faut rouler entre 30 000 et 70 000 km de plus, depuis 2020, pour amortir le surcoût d'un véhicule électrique.
Dans quelques jours, les professionnels devront terminer de collecter l'ensemble de leurs données de consommation de gaz et d'électricité pour les transmettre à l'Ademe. Ces relevés serviront de base pour respecter les économies d'énergie imposées par le décret tertiaire de la loi Elan.
Le secteur automobile ne voit pas le bout du tunnel qui a débuté avec la pandémie de Covid-19 en 2020. La flambée des prix de l'énergie vient aujourd'hui rebattre les cartes de la production. Entre risques de pénurie et de surcoûts, la gestion de la crise devient un état permanent.
Avec des factures de gaz et d'électricité qui seront multipliées au moins par trois en 2023, les professionnels de l'automobile alertent les pouvoirs publics. La hausse du poste énergie n'est pas tenable dans les comptes d'exploitation.