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Vers un gel des salaires chez Renault ?

Publié le 22 janvier 2013

Par Armindo Dias
2 min de lecture
La direction de la marque au losange vient de faire savoir qu'elle souhaitait procéder à un gel des salaires en France sur 2013. La masse salariale représente 60% des frais fixes chez Renault.

L'amélioration de la compétitivité des sites français de la marque au losange ne passe pas uniquement pas une réduction de ses effectifs*. Sa direction a fait savoir aux organisations syndicales qu'elle souhaitait procéder à un gel des salaires sur 2013, les exercices 2014 et 2015 devant donner lieu de leurs côtés à des hausses de respectivement 0,5% et 0,75%.

Il serait par ailleurs procédé à une évolution de l'intéressement avec, d'une part, l'augmentation de la part uniforme versée à l'ensemble des collaborateurs (300 euros) et, d'autre part, la revalorisation du montant distribué dès que la marge opérationnelle dépasse un certain niveau (3%).

Des volumes supplémentaires

"Dans le cadre d'un accord de compétitivité, les sites français se verraient affecter des volumes supplémentaires en provenance des partenaires du groupe à hauteur de 80000 véhicules par an à l'horizon 2016", explique Renault. Pour Gérard Leclercq, le directeur des opérations France de Renault, cela permettrait au constructeur d'afficher une production française qui croîtrait deux fois plus vite que celle du marché européen d'ici à 2016. Reste à en convaincre les syndicats.

Des syndicats sceptiques

"80000 véhicules à l'année, cela peut assurer seulement la production d'un établissement pendant six mois", a indiqué Laurent Smolnik, délégué FO, ajoutant que la direction n'avait pas précisé quel partenaire (Nissan, Daimler) pourrait utiliser des sites français pour sa production. "Jusqu'à présent, entre les contreparties demandées aux salariés (Ndlr : moins de RTT, gel des salaires, mobilités obligatoires, 8260 suppressions de postes) et les contreparties avancées par la direction, je ne m'y retrouve pas", a-t-il ajouté.

*Le constructeur a récemment fait savoir aux organisations syndicales qu'il souhaitait supprimer 7500 postes sur le territoire français sur la période 2013-2016.

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