Schaeffler réduit encore ses effectifs
L'équipementier automobile allemand Schaeffler a annoncé, mercredi 9 septembre 2020, vouloir supprimer 4 400 postes supplémentaires en Europe, soit 5 % de ses effectifs, pour améliorer sa compétitivité et s'adapter à la chute des ventes provoquée par la crise sanitaire. Schaeffler vise une "réduction nette d'environ 4 400 emplois affectant principalement douze sites allemands et deux en Europe", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Les sites concernés en Allemagne seront fermés et leur production relocalisée sur d'autres sites. Il compte ainsi renforcer cinq autres sites en Allemagne, dont celui à Herzogenaurach, la ville de Franconie qui abrite son siège, le tout pour "regrouper des compétences en technologie et production et investir dans les domaines d'avenir".
Le groupe coté, qui figure dans l'indice MDax des valeurs moyennes à Francfort, vise des économies de "250 à 300 millions d'euros" par an et prévoit que "90 % seront réalisées en 2023", ayant à inscrire d'ici là des coûts de transformation "d'environ 700 millions d'euros". Les effectifs de Schaeffler ont déjà diminué d'environ 8 250 postes depuis fin 2018, dans le cadre d'un plan de restructuration, les portant à près de 84 200 à fin juin 2020.
La crise liée à la pandémie de nouveau coronavirus a frappé de plein fouet le secteur automobile qui devait déjà mener tambour battant un changement structurel vers l'électromobilité. La production mondiale de véhicules pour 2020 devrait diminuer de 20 % sur un an et un retour au niveau d'avant la crise n'est pas attendu avant 2024, explique l'entreprise.
"Nous avons pris toutes les mesures nécessaires dès le début pour surmonter la crise actuelle", mais "l'évolution du marché" a fait que "de nouvelles mesures sont inévitables afin d'améliorer l'avenir et la compétitivité du groupe à long terme", a déclaré le président du directoire, Klaus Rosenfeld, dans ce communiqué.
Le gouvernement allemand et les représentants du secteur automobile du pays ont décidé mardi soir d'étudier les options pour la création d'un fonds privé destiné à soutenir des équipementiers en difficulté en raison de la pandémie et de la transformation vers l'électrique. (avec AFP)