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Le télétravail recule… pour mieux repartir ?

Publié le 14 septembre 2020

Par Romain Baly
2 min de lecture
Selon le ministère du Travail, le télétravail, après avoir bondi pendant le confinement, ne concernait plus qu'un salarié sur dix à fin juillet 2020. Mais avec le rebond de la pandémie et une réflexion plus vaste menée sur le sujet, la courbe pourrait une nouvelle fois s'inverser.
Évalué à 75 % durant le confinement, la part de télétravailleurs est redescendue à 10 % à la fin du mois de juillet 2020.

 

Entre le début d'une nouvelle ère et la fin d'une simple parenthèse, les dernières tendances en matière de travail interrogent. Confinement oblige, le premier semestre 2020 a été marqué par le boom du télétravail. A la fin du mois de mars, 75 % des salariés le pratiquaient. Avec le déconfinement, la tendance à commencer à s'éroder pour redescendre à environ 50 % à fin mai. Mais alors qu'on pouvait s'attendre à voir ce résultat se stabiliser, tant pour un aspect pratique que sanitaire, la chute s'est confirmée les semaines suivantes.

 

Le temps de la réflexion

 

Selon le ministère du Travail, seulement un salarié sur dix était encore en télétravail à la fin du mois de juillet. Une tendance appuyée par un récent sondage signé YouGoov. Le cabinet d'études évaluait de son côté à 15 % (à fin août) la part des télétravailleurs. Plus que d'accréditer la thèse d'un "retour au monde d'avant", ce recul traduirait davantage un temps d'entredeux, marqué par une réflexion plus poussée sur le sujet, dans de nombreuses entreprises.

 

C'est en tout cas la conviction de Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), qui rappelle que l’adoption du télétravail en mars s'est faite de façon forcée "sur un mode très dégradé, sans préparation, sans réorganisation". La pause actuelle servirait ainsi à préparer la mise en place d'une nouvelle forme de travail à distance, plus structurée et plus durable.

 

Un équilibre à trouver

 

Différents sondages montrent que cette pratique est plébiscitée par la majorité des salariés (85 % notamment selon une étude OpinionWay), ceux qui y goutaient déjà comme les néophytes. Tout l'enjeu porte ainsi sur l'organisation et sur l'équilibre entre le travail présentiel et celui réalisé à distance.

 

Président de l'association des DRH des grandes collectivités, Johann Theuret fait ainsi état, auprès de l'AFP, "de demandes massives d'un à deux jours par semaine de télétravail, appuyées par les directions des ressources humaines". Quelques grands groupes, comme le constructeur automobile PSA ou le gestionnaire d'aéroports ADP, ont déjà entamé, ou vont lancer, des négociations pour s'accorder sur les règles du télétravail. Ces discussions, si elles aboutissent, associés au rebond actuel de la pandémie pourraient permettre de relancer rapidement cette pratique.

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