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Le secteur auto revient en Bourse

Publié le 22 novembre 2013

Par Armindo Dias
4 min de lecture
La capitalisation boursière des constructeurs automobiles du Top 100 des principales capitalisations boursières en Europe est passée 124 milliards d’euros en 2008 à 261 milliards d’euros en 2013.
Philippe Kubisa, responsable de l’activité marchés de capitaux de PwC.

Si l’industrie automobile souffre, elle a encore une très grande valeur. Elle en a même gagné entre 2008 et 2013, d’après une étude de PwC (“Top 100 companies in Europe and Germany – ranked by market capitalisation”). En effet, la capitalisation boursière des constructeurs automobiles présents dans le Top 100 des principales capitalisations boursières du Vieux Continent est passée de 124 milliards d’euros en 2008 à 261 milliards en 2013 (il y avait 3 constructeurs dans le classement en 2008, il y en a 6 en 2013). En l’espace de 5 ans, la capitalisation boursière du secteur a ainsi progressé de 110,5 %, soit la plus forte hausse enregistrée par un secteur d’activité entre 2008 et 2013 (+ 106 % dans le secteur de la distribution et des biens de consommation, + 47 % dans celui de la santé et de la pharmacie, et enfin + 11,2 % dans celui de la production industrielle). Tous les constructeurs n’ont toutefois pas contribué à cette forte hausse, les premiers “responsables” de cette croissance étant quasi exclusivement à rechercher outre-Rhin. Le classement ne compte en effet que 6 constructeurs automobiles et 5 d’entre eux sont Allemands ou sont détenus par un groupe basé en Allemagne.

Un gain de 14 places pour Volkswagen

Volkswagen est le 1er constructeur automobile du Top 100 avec une valorisation boursière de 81,5 milliards d’euros en 2013. Il termine à la 14e place, gagnant 8 places par rapport à 2008 (sa valorisation boursière était alors de 67,7 milliards d’euros). Suivent Daimler à la 34e place avec une valorisation boursière de 56,7 milliards d’euros (34e en 2008 avec une valorisation de 35,4 milliards d’euros) et BMW à la 41e avec une valorisation boursière de 46,3 milliards d’euros (il fait son entrée dans le Top 100). Ensuite, il faut se rendre à la 81e place pour retrouver un constructeur, en l’occurrence Audi. Mais il a lui aussi fortement progressé en passant du 100e rang en 2008, avec une valorisation boursière de 20,3 milliards d’euros, à la 81e position avec une valorisation boursière de 26,7 milliards d’euros. Les deux derniers constructeurs automobiles du Top 100 ? Rolls-Royce, qui termine 86e avec une valorisation de 25,6 milliards d’euros (il entre dans le classement) et Volvo qui finit 100e avec une valorisation de 23,6 milliards d’euros et qui intègre lui aussi le Top 100.

Une hausse de 7 % entre 2008 et 2013

Tous secteurs confondus, c’est Nestlé qui a la plus forte capitalisation boursière en Europe (164,1 milliards d’euros). Il est suivi par le groupe HSBC (160,6 milliards d’euros), les laboratoires Roche (159,8 milliards d’euros) et le groupe énergétique Royal Dutch Shell (158,5 milliards d’euros). “Avec plus de 73 entreprises ayant conservé leur place dans le Top 100 depuis 2008, on note une certaine capacité de résistance des entreprises européennes”, analyse Philippe Kubisa, associé responsable de l’activité marchés de capitaux de PwC.”

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FOCUS - Volkswagen largement en tête en Allemagne

La capitalisation boursière des constructeurs allemands est pour le moins importante outre-Rhin. Si, en Europe, c’est le secteur de la distribution et des biens de consommation qui affiche la plus forte valorisation boursière tous secteurs confondus, c’est celui de l’automobile de l’autre côté du Rhin. Les entreprises du secteur y affichent une valorisation boursière totale de 268 milliards d’euros (169 milliards d’euros en 2008), soit 22 % de la valorisation boursière cumulée de toutes les entreprises membres du Top 100 en Allemagne (1 202 milliards d’euros en 2013).

Tous secteurs confondus, le Top 100 y est en outre dominé par un constructeur automobile, en l’occurrence Volkswagen (sa valorisation boursière y est passée de 67,7 milliards d’euros en 2008 à 81,5 milliards d’euros en 2013). Et autant dire qu’il devrait conserver une longueur d’avance sur ses concurrents pendant encore un moment : le second représentant du secteur est BMW et il est classé 10e avec une valorisation boursière de 46,3 milliards d’euros. Suivent ensuite Audi, Continental, Porsche, MAN et Elringklinger (voir tableau ci-dessus).

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