Le CNPA dévoile ses nouvelles priorités
Soutenir l'activité de tous les professionnels de la distribution et des services de l'automobile. C'est plus jamais l'ambition première du Conseil National des Professions de l'Automobile (CNPA). Rien d'étonnant donc s'il souhaite que de nouvelles mesures soient prises afin de soutenir le secteur : l'exercice en cours devrait de nouveau être caractérisé par une hausse des ventes de petites voitures et donc une détérioration des marges des distributeurs. Le risque est bien évidemment d'assister à une augmentation des défaillances d'entreprises, ces dernières ayant augmentées au global de 15 % en 2008 d'après l'assureur-crédit Euler Hermes SFAC (+ 38 % dans l'industrie automobile). "Nous aimerions que les clients constituant un dossier de financement en concessions puissent procéder à des déductions d'intérêts sur leurs feuilles d'impôts et que toutes les entreprises puissent bénéficier d'une suspension de la TVS", précise Eric Baconnier, vice-président national délégué au commerce du CNPA. L'organisation professionnelle souhaiterait aussi que la prime à la casse soit étendue à l'acquisition de véhicules d'occasion récents, à l'instar de ce qui a été décidé en Allemagne. "Ces types de stocks ont considérablement augmenté, poursuit Eric Baconnier. Sur ces cinq derniers mois, leur âge moyen a augmenté d'environ 15 %."
La possibilité d'alléger sa trésorerie
Les professionnels ne sont heureusement pas totalement démunis face aux difficultés actuelles. Le Ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi a en effet assoupli les conditions nécessaires aux entreprises pour bénéficier des garanties bancaires d'Oséo. Cet organisme pourra désormais les octroyer aux entreprises de moins de 5 000 collaborateurs, la garantie pouvant porter jusqu'à 90 % du montant des financements si la situation de l'entreprise le justifie. Oséo pourra au final garantir jusqu'à 5 milliards d'euros de prêts au bénéfice des entreprises, ces dernières pouvant ainsi continuer à accéder au financement nécessaire à la poursuite et au développement de leur activité. "Toutes les sociétés ayant à faire face à des problèmes vont pouvoir alléger leur trésorerie, se réjouit le vice-président national délégué au commerce du CNPA. Elles vont pouvoir négocier plus sereinement avec les banques et les banques seront sans doute plus réactives." Les effets du nouveau dispositif ne seront toutefois pas entièrement mesurables avant le printemps. "La plupart des bilans sont publiés à cette date", conclut Eric Baconnier.
Photo : Eric Baconnier, vice-président national délégué au commerce du CNPA.
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