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Le CNPA défend la réforme du contrôle technique à Matignon

Publié le 7 décembre 2018

Par Nabila Albour
3 min de lecture
Une délégation des professionnels du secteur a été reçue, jeudi 6 décembre 2018, à la demande du CNPA, par les services du Premier ministre. Et ce, afin de faire entendre leur voix suite au report du nouveau contrôle technique en réponse au mouvement social des Gilets jaunes.
Le CNPA a rappelé le rôle incontournable du contrôle technique dans l’amélioration de la sécurité des 32 millions de véhicules en France.

 

La suspension du renforcement du contrôle technique en réponse à la colère sociale des Gilets jaunes, le 4 décembre 2018, a sonné comme un glas. Qu’à cela ne tienne, le CNPA a aussitôt demandé une concertation afin de faire un état des lieux sur les évolutions réglementaires visant à améliorer la mesure des émissions polluantes prévues initialement au 1er janvier 2019. Accompagné d’une délégation de réseaux de contrôle technique et de gérants de centres, le syndicat professionnel a été reçu, jeudi 6 décembre 2018, à Matignon par les services du Premier ministre en présence des principaux ministères concernés.

 

Ainsi, le CNPA a tenu à souligner les investissements importants concédés par les 6 500 centres de contrôle technique en termes de niveau d’équipement et de formation afin de tenir leurs engagements. Une démarche qui serait bien avancée, selon Bernard Bourrier, président du métier contrôle technique au CNPA, qui précisait, le 4 décembre dernier, qu’un taux d’équipement minimum de 60 à 65 % était suffisant pour remplir la mission que le ministère a confié aux professionnels du secteur. Et ce, d’autant plus que la première phase de la réforme en mai 2018 s’est déroulée conformément aux prévisions des professionnels et du ministère.

 

Promouvoir une mobilité plus responsable

 

Par ailleurs, le syndicat a tenu à rappeler le rôle essentiel du contrôle technique dans l’amélioration de la sécurité routière, et dans la maîtrise de l’impact écologique et sanitaire d’un parc toujours plus vieillissant. Ainsi, il a été demandé au ministère d’expliciter d’avantage aux Français les arbitrages pris en ce sens, notamment à l’occasion de la concertation publique prévue entre le 15 décembre prochain et le 31 mars 2019.  A cet égard, le CNPA a proposé de participer activement à cette campagne à visée pédagogique en créant une plateforme hébergée par le syndicat et qui recensera les centres existants, leurs prestations et les tarifs associés.

 

"Il s’agira, pour le CNPA, de promouvoir une mobilité plus responsable, notamment avec une gestion du parc automobile mieux organisée, en phase avec les réalités sociales, économiques et territoriales qu’il faut concilier avec la transition écologique. Tous les acteurs des services de l’automobile et de la mobilité, dont le contrôle technique, y ont une place centrale", déclare Xavier Horent, délégué général du CNPA.

 

Par ailleurs, d’autres solutions ont été avancées par le syndicat afin de répondre aux attentes sociales des Gilets jaunes telles qu’une prime à la mobilité dont les modalités restent à préciser. Une baisse de la fiscalité des prestations du contrôle technique, mais aussi de la réparation a été évoquée dès lors qu’il s’agit de défaillances critiques, liées à la sécurité, à l’environnement et à la santé, pour les véhicules de plus de 10 ans. De son côté, le cabinet du Premier ministre a invité les acteurs du contrôle technique à faire preuve de modération sur les prix pratiqués à partir du 1er janvier 2019. Une recommandation à laquelle le CNPA a répondu en rappelant les contraintes économiques et réglementaires dans un marché toujours plus concurrentiel.

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