La courte durée s’attaque aux interdictions de stationnement
Les professionnels de la location courte durée tirent la sonnette d’alarme. Suite à la publication de deux arrêtés municipaux interdisant purement et simplement le stationnement de véhicules de location sur la voie publique, ils ont décidé, d’une part, de solliciter un rendez-vous avec l’Association des Maires de France, et d’autre part, de déposer un recours auprès du tribunal administratif de Melun, le tout via la branche loueurs du CNPA. “Les communes de Douai et de Melun ont pris des arrêtés totalement ubuesques, souligne André Gallin, le président de la branche loueurs du CNPA. Ces documents stipulent que le stationnement des véhicules de location est interdit sur tout le domaine public, c’est-à-dire inclus les trottoirs, les terre-pleins et les parkings.” Les locataires sont donc susceptibles d’être verbalisés où qu’ils se trouvent dans ces deux villes (Ndlr : Douai totalise une dizaine d’agences de location et Melun une demi-douzaine). André Gallin estime en outre que les deux communes ont oublié un peu vite que la location permet à la fois de limiter la circulation et de réduire les émissions de CO2 (les véhicules loués sont plutôt récents et ils accueillent bien souvent plusieurs passagers).
“Nous sommes prêts à engager des recours au niveau européen”
“Nous avons demandé au maire de Douai de revenir sur son arrêté et de déposer un recours devant le tribunal administratif de Melun”, poursuit André Gallin. L’objectif de la profession est bien évidemment d’éviter que les deux arrêtés municipaux ne fassent des “petits” un peu partout dans l’Hexagone. “Nous sommes prêts à engager des recours au niveau européen”, prévient d’ailleurs le président de la branche loueurs du CNPA. Les loueurs vont également rester mobilisés sur d’autres chantiers : ils vont notamment suivre de près la mise en place d’Autolib’ à Paris et défendre leurs propositions en matière de livraisons de véhicules, là-aussi à Paris (l’épée de Damoclès d’une interdiction pure et simple des “porte-huit” dans la capitale est toujours suspendue au-dessus de la tête de l’ensemble des professionnels de l’auto). “Une interdiction pure et simple nous paraît possible uniquement sur les arrondissements 1 à 7”, précise André Gallin. Le CNPA estime aussi qu’il serait possible d’aménager des plages horaires pour les “porte-huit”, en l’occurrence entre 6 et 12 heures. Les enjeux financiers et environnementaux ne sont bien évidemment pas négligeables. “Nous aboutirions à une nouvelle situation ubuesque si nous devions remplacer un “porte-huit” par deux “porte-cinq””, conclut André Gallin.
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