Jean-Paul Lempereur tire sa révérence

A son arrivée à la tête du Groupement national des concessionnaires Opel (GNCO), en 2008, Jean-Paul Lempereur avait du pain sur la planche. En effet, à l’époque, General Motors traversait une des pires crises de son histoire et Opel, sa marque emblématique en Europe, était à deux doigts de faire faillite. “Je me souviens qu’à ma prise de fonction, on prédisait à Opel un futur digne de celui de Rover”, se rappelle Jean-Paul Lempereur. C’était sans compter sur le dynamisme et le charisme du distributeur nordiste, qui mit tout en place pour, d’une part, rassurer ses confrères du réseau et, d’autre part, renouer le dialogue et la coopération avec le concédant. Pas une mince affaire pourtant dans une période tendue pour les deux parties.

Retour du dialogue avec le constructeur

En s’appuyant sur l’écoute et le partenariat d’Yves Pasquier Desvignes, patron de GM France, Jean-Paul Lempereur a su remettre un peu d’ordre dans la maison Opel. Le concessionnaire a su notamment rassurer les banques en “leur expliquant de quoi était fait le réseau, et les convaincre de garder les cotations”. En mai 2009, lors du congrès national du réseau, il réussit à persuader les concessionnaires de la marque de “renoncer à 150 euros sur un véhicule neuf vendu pour entrer dans l’actionnariat de la marque”. Un peu plus tard, il arrive également à relancer l’activité LLD de la marque (Opel Business Service) suite à l’arrêt de Masterlease, qui avait laissé les concessionnaires de la marque orphelins en termes d’offres LLD. Enfin, Jean-Paul Lempereur fut le parfait interlocuteur entre le réseau et le constructeur pour la négociation et la signature des nouveaux contrats européens. Le réseau Opel est, d’ailleurs, un des premiers à avoir bouclé l’affaire très rapidement. Après quatre ans de bons et loyaux services, Jean-Paul Lempereur peut aussi se targuer du fait que 97 % des distributeurs Opel sont adhérents au GNCO.

Un regret néanmoins

S’il considère son travail abouti, mais “quelque peu inachevé car Opel n’a pas encore atteint les 5 % de parts de marché, comme je me l’étais fixé”, Jean-Paul Lempereur peut légitimement partir la tête haute après une mandature bien remplie. Les raisons de son départ ? “Toutes simples. J’ai peur de faire le mandat de trop et, aujourd’hui, il faut que je consacre plus de temps à mes affaires (lire encadré), à mes salariés et à ma famille”, explique-t-il sobrement. Le concessionnaire nordiste laisse la place à Jean-Louis Vergnet, qui prendra ses fonctions le 1er janvier prochain. Jean-Louis Vergnet est notamment distributeur monomarque à Sète et Montpellier, deux sites acquis en 2008.

C’est donc au cours d’un déjeuner au restaurant parisien Le Procope que Jean-Paul Lempereur a réuni constructeur, confrères, membres du GNCO et journalistes pour faire le bilan de sa mandature. Au-dessus de lui, on pouvait d’ailleurs lire cette citation d’André Chénier : “Travaille. Un grand exemple est un puissant témoin. Montre ce qu’on peut faire en le faisant toi-même.” On ne pouvait mieux résumer l’accomplissement de Jean-Paul Lempereur.

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FOCUS - Le nouveau bureau du GNCO

• Jean Louis Vergnet, président (Montpellier)
• Laurence Waldmann, vice-présidente (Les Lilas)
• Loïc Barbier, vice-président (La Rochelle)
• Marc Bruschet, trésorier (Marseille)
• Jean-Luc Debove, secrétaire général (Calais)
• Thomas de Rouvray, représentant EURODA (Limoges)

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ZOOM - Le témoignage d’Yves Pasquier-Desvignes, président de GM France

Présent à la dernière conférence de presse de Jean-Paul Lempereur en tant que président du GNCO, Yves Pasquier-Desvignes, président de GM France, n’a pas manqué de rappeler les rapports qu’il entretenait avec le distributeur nordiste. “Nous avons réussi à travailler ensemble dès sa prise de fonction et sa force a été de ne jamais mettre la marque et le groupement en opposition. Nous nous appelions souvent la semaine comme le week-end et il n’existait aucun tabou. Tous les problèmes étaient évoqués afin d’être solutionnés le plus rapidement possible”, a souligné le dirigeant d’Opel.