Formation : le contrôle technique prépare son big bang
20 mai 2018. C'est précisément à cette date qu'entrera en vigueur le nouveau contrôle technique, dicté par la directive européenne de 2014, visant à harmoniser cette opération à l'échelle de l'Union européenne. Parmi les grandes nouveautés de cette réforme figurent notamment un renforcement des contrôles des polluants, dont les contours seront fixés à l'issue des tests actuellement menés, ainsi que des sanctions plus élevées pour les automobilistes pouvant aller jusqu'à l'immobilisation du véhicule dans les vingt-quatre heures, soit un délai permettant de se rendre chez un réparateur.
A moins d'un an de son application, ce nouveau processus entraîne la mise en branle de toute une filière, aujourd'hui obligée de se mettre à niveau pour répondre aux futures exigences de Bruxelles. Alors que le secteur du CT rassemble 6000 centres dans l'Hexagone, ce sont ainsi 10000 collaborateurs qui doivent aujourd'hui acquérir de nouvelles compétences. Un défi dans le défi pour les chefs de centres, le cursus dispensé par le GNFA ou par les organismes de formation propre à chaque réseau pour les contrôleurs VL s'étalant sur trente-cinq heures.
La mise en garde du CNPA
Conséquence des tests encore réalisés, la formation des outils se fera a posteriori et se concentre actuellement sur les prochains modes de contrôle ainsi que le phrasé utilisé. Parallèlement, et pour aller dans le sens de cette progression des acquis, les prérequis des primo-contrôleurs évoluent. Si, auparavant, le titulaire d'un CAP pouvant justifier d'une expérience de cinq ans minimum dans les métiers de la réparation automobile pouvait prétendre à ce type de poste, la directive européenne impose désormais de recruter des Bac Pro.
S'il salue globalement l'initiative, Bernard Bourrier, Pdg de l'enseigne Autovision et nouveau président de la branche Contrôle Technique du CNPA (Conseil national des professions de l'automobile), met en garde contre certains écueils : "Cette montée en compétence des collaborateurs pose question au niveau de la rémunération, mais aussi de l'attractivité de notre spécialité vis-à-vis d'autres métiers". S'engage alors un travail de fond pour le syndicat suresnois comme pour l'ensemble de la profession.
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