Contrôle technique : les véhicules utilitaires pointés du doigt
Le bilan 2020 du contrôle technique, publié fin janvier par l’organisme technique central (OTC), a de quoi susciter quelques interrogations sur l’entretien des VUL. C’est du moins le sentiment du CNPA, qui s’étonne de quelques chiffres alarmants sur les visites périodiques de ces véhicules.
Premier constat : si près de 2,5 millions de VUL ont passé leur contrôle technique réglementaire en 2020, ils ont été à peine plus de la moitié à passer leur contrôle complémentaire pollution (1,24 million). Soit une baisse de 21,4% par rapport à 2019.
Autre phénomène inquiétant selon le CNPA : les taux de contre-visite élevés de ces véhicules. Ainsi, les utilitaires de moins de 4 ans ont un taux de contre-visite de 10,48 % (dont 0,41 % en critique) quand les VP sont à 4,28 %. Entre 4 et 7 ans, le taux atteint déjà 14,29 % (dont 0,37 % en critique) contre 7,23 % pour les VP. De 7 à 10 ans, ce seuil culmine à 18,75 % (dont 0,75 % en critique) et s’envole pour les plus de 10 ans à 28,31 % (dont 1,68 % en critique).
Un durcissement des contrôles pour les VUL
Ces chiffres préoccupent l’organisation professionnelle qui rappelle que ce parc dédié au transport routier de marchandises n’a cessé de grandir ces dernières années. "Ce parc de VUL constitue aujourd’hui une source de précarité et de danger s’il n’est pas entretenu de façon régulière. En effet, ces véhicules ne sont pas soumis à l’utilisation de chronotachygraphe, s’exemptent de plus en plus de leur contrôle pollution complémentaire et ne répondent pas aux obligations de formation au métier de conducteur", souligne-t-elle.
Compte-tenu de cette situation, le CNPA appelle à une adaptation du calendrier de visite périodique pour ces véhicules. S’ils sont pour le moment soumis à un contrôle technique réglementaire tous les deux ans et, en complément, à un test anti-pollution entre deux contrôles, le syndicat plaide pour un alignement sur le calendrier des poids lourds avec une visite périodique annuelle.
"Il s’agit d’un enjeu majeur dans un contexte de mise en place progressive des zones à faibles émissions, qui ont vocation à préserver la qualité de l’air dans les centres villes en luttant contre les émissions polluantes issues du secteur du transport de personnes et de marchandises", conclut le CNPA.
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