Christophe Duchatelle, responsable marketing Opel
Journal de l'Automobile. Quel regard portez-vous sur les ventes d'Opel depuis le début de l'année ?
Christophe Duchatelle. Depuis janvier, les ventes de Corsa ou d'Agila ont explosé et ont été multipliées par deux. Ce type de voitures devrait représenter plus de 50 % de notre mix de ventes en 2009 en France. La Meriva repart bien également. En parallèle, nous avons la chance d'avoir l'Insigna qui fait la balance et qui a atteint son rythme de croisière cette année. C'est véritablement un plus et nous devrions terminer l'exercice 2009 entre 9 000 et 10 000 unités. De plus, la version Eco Flex constitue un argument important pour les ventes à sociétés et nous estimons, qu'à terme, les ventes Eco Flex peuvent représenter entre 30 et 40 % du mix de vente. En 2009, le marché des entreprises devrait représenter 50 % de nos ventes
JA. Quel impact la crise a-t-elle eu sur votre stratégie commerciale ?
C.D. Le segment du Zafira a le plus souffert cette année. De plus, les ventes à loueurs courte durée, sur lesquelles nous étions assez forts, ont ralenti en 2009. Nous devrions distribuer 10 000 unités en moins cette année. Les ventes aux loueurs longue durée ont également fortement ralenti et nous souffrons comme tout le monde. En revanche, nous avons récupéré 5 000 unités par rapport à l'an passé sur les ventes à particuliers. Au final, nous sommes en ligne avec les prévisions et devrions conclure l'exercice entre 80 000 et 85 000 unités.
JA. Arrivez-vous à mesurer l'apport des primes sur votre activité commerciale ?
C.D. La prime à la casse a sauvé le marché et sans elle nous serions comme tout le monde à - 15 % depuis le début de l'année. Il aurait été criminel de l'arrêter d'un coup ce qui ne nous empêche pas d'être inquiets pour la situation en Allemagne où la prime, qui était très importante (2 500 euros), s'est arrêtée du jour au lendemain.
JA. Qu'en est-il de la santé du réseau ?
C.D. L'année a été difficile pour le réseau, mais il a bien réagi. Nous nous sommes serré les coudes et avons ajusté les voiles à la grosse tempête. Il n'y a pas eu de gros accidents mais 2009 restera une année blanche sur le plan financier. La rentabilité qui affichait entre 0,45 et 0,5 % en 2008 devrait se dégrader en 2009.
JA. Au terme de ce troisième trimestre, la marque est-elle en phase avec ses objectifs ?
C.D. Nous avions fixé dans notre feuille de route un bon lancement de l'Insigna et nous pouvons affirmer qu'elle a été respectée sur ce point-là. L'objectif était aussi de limiter les dégâts sur les marchés difficiles et d'augmenter nos ventes à particuliers. Nous sommes en ligne avec nos prévisions. Mais les derniers mois sont très importants. L'année n'est pas terminée et le marché va continuer à progresser très fort en cette fin d'année, surtout sur les petits véhicules. Je pense que nous pouvons augmenter encore l'écart sur les ventes à particuliers par rapport à 2008. En tout cas, nous sommes prêts, le stock est là pour répondre à la demande.
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