S'abonner
Social

Ce qu’attend un grand compte

Publié le 15 mai 2009

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Les grands comptes n'étant pas épargnés par la crise, ils cherchent aussi à s'adapter à la conjoncture à travers leurs flottes. L'exemple avec le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis....
Les grands comptes n'étant pas épargnés par la crise, ils cherchent aussi à s'adapter à la conjoncture à travers leurs flottes. L'exemple avec le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis....
...Philippe Tresse en est convaincu. Les entreprises devront être très vigilantes en matière de gestion de flottes en 2009. "Elles doivent faire face à la fois à un surcoût financier dû au manque de liquidités sur les marchés et à une baisse sensible des VR", explique le directeur achats de Sanofi-Aventis, le groupe pharmaceutique totalisant une flotte de 3 700 véhicules - VP et VU - dans l'Hexagone. Et bien entendu, toutes ces évolutions leur sont au final répercutées. "Ces éléments impactent le montant des loyers financiers chez ceux qui ont opté pour de la LLD, poursuit le responsable, Sanofi-Aventis faisant de la LLD en Full-Services avec les spécialistes Arval et GE Fleet Services. Nous souhaiterions donc d'abord et avant tout que les constructeurs défendent la valeur résiduelle de leurs modèles auprès des loueurs." En attendant, nombre de grands comptes risquent de continuer à rationaliser leurs flottes. A l'instar du groupe pharmaceutique, qui, indépendamment de la réduction de son parc provoquée par la diminution de ses effectifs ces derniers mois, a également rationalisé sa car-policy. Des modèles, dont les loyers et coûts d'acquisition ont été jugés trop importants, ont ainsi été supprimés au profit de véhicules considérés comme beaucoup plus économes (l'Audi A4 a ainsi disparu du catalogue de sa flotte commerciale au profit de la Passat). "Nous avons aussi limité plus nettement les motorisations et sélectionné des véhicules rejetant relativement peu de CO2/km", souligne Philippe Tresse.

Nous aimerions moins "d'options forcées"

L'objectif est bien sûr aussi de réduire le montant de fiscalité applicable aux véhicules taxés en fonction de leur taux d'émissions de CO2. Et les résultats sont là : les véhicules de la flotte du groupe pharmaceutique sont globalement dotés d'une motorisation moyenne de 110 ch et émettent de 120 à 140 de g de CO2/km (les collaborateurs du groupe apprécient tout particulièrement la C4 Picasso 110 ch HDi & FAP et l'Audi A3 Sportback 1.9 Tdi de 105 ch). Les modèles de commerciaux font l'objet de contrat de 30 à 36 mois avec un kilométrage de 100 000 à 120 000 et ceux de la direction de contrats de 48 mois/100 000 km. Les loueurs longue durée n'en doivent pas moins s'attendre à "commercialiser" un peu moins de véhicules auprès du groupe pharmaceutique en 2009. En effet, ce dernier a dû réduire le nombre de ses visiteurs médicaux sur l'exercice, sa flotte devant progressivement passer à 3 300 ou 3 400 unités (moins de commandes seront passées et certains contrats de location longue durée ne seront pas renouvelés). Philippe Tresse n'en a pas moins un message à faire passer aux spécialistes de la LLD. "Nous aimerions qu'ils nous proposent beaucoup moins "d'options forcées", conclut le directeur achats de Sanofi-Aventis. Les entreprises privilégient la sécurité à certains gadgets."

Photo : Philippe Tresse, directeur achats de Sanofi-Aventis.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle