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Accord de compétitivité signé chez Valeo

Publié le 30 septembre 2020

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Deux syndicats, CFE-CGC et FO, ont signé et ainsi validé l'accord de compétitivité négocié avec la direction de Valeo. L'équipementier s'engage à ne procéder à aucun plan social en France pendant deux ans, en échange d'un gel des salaires.
Le 30 septembre 2020, la CFE-CGC et FO ont signé l'accord de compétitivité négocié avec la direction de Valeo.

 

Les syndicats CFE-CGC et FO de Valeo ont annoncé, mercredi 30 septembre 2020, qu'ils avaient décidé de signer l'accord négocié avec la direction où elle s'engage à ne procéder à aucun plan social en France pendant deux ans, en échange d'un gel des salaires. La signature de ces deux organisations, qui détiennent ensemble plus de 50 % de représentativité syndicale, valide cet accord, que la CGT et la CFDT ont décidé de ne pas signer.

 

"Pour sauver l'emploi", la CFE-CGC a approuvé un texte où la direction "s'engage" à ne pas réaliser de "licenciements économiques collectifs contraints" dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) et "à ne pas lancer de procédure visant à fermer définitivement un établissement en France, sur une durée de 24 mois suivant la signature", précise le syndicat dans un communiqué. "En contrepartie, les salaires seront gelés pendant un an, voire deux", des "jours de congés supplémentaires" vont être supprimés et des "primes ou gratifications" vont diminuer, ajoute la CFE-CGC. Cet "accord responsable" doit "permettre à Valeo de traverser la crise" en "préservant 13 500 emplois", estime le syndicat.

 

De son côté, après avoir "consulté l'ensemble des sites" où elle est présente, FO a décidé de signer cet accord "de compétitivité" afin de "sauvegarder l'emploi et l'activité de tous les sites situés sur le territoire français". Cet accord "prévoit bien des garanties sur ces points en excluant tout PSE durant 24 mois et en contractualisant des engagements d'activités pour maintenir la production en France", souligne dans un communiqué le troisième syndicat de Valeo.

 

Selon FO, outre "un gel de salaire sur les augmentations globales" pour 2021 et une minoration "des indemnités de départ en retraite", l'accord prévoit une "meilleure indemnisation du chômage partiel de longue durée porté à 80 % du brut au lieu de 70 %". Une "clause de retour à meilleure fortune" permettra des "mesures plus favorables" si les "objectifs fixés dans l'accord" sont atteints.

 

La CGT, deuxième syndicat, avait annoncé la semaine dernière qu'elle ne signerait pas cet accord. La CFDT a également décidé de ne pas signer un accord qu'elle a notamment jugé "insuffisant au niveau des garanties sur l'emploi", a indiqué mardi à l'AFP Philippe Wattebled, délégué du quatrième syndicat de Valeo. Confronté à la chute des ventes provoquée par la crise sanitaire, le groupe Valeo a enregistré une perte nette de 1,21 milliard d'euros sur les six premiers mois de l'année 2020. (avec AFP)

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