WeNow s'embarque dans City Roul'

WeNow ne se limite plus aux entreprises. La start-up lauréate du concours de la CAC 2018, orchestré par le Journal de l'Automobile, va lancer une expérimentation qui se concentrera sur les particuliers, a révélé Valérie Mas, la co-fondatrice de WeNow. Une information confirmée par Sandrine Cartier, la chargée d'exploitation de City Roul', le salon du service d'autopartage rennais qui lui a ouvert la porte de ses véhicules et qui profitait de son exposition au salon InOut pour relayer l'annonce.

Les deux start-up ont été mises en contact par Orange Labs et la French Tech. Elles étaient en effet les deux références retenues au terme d'un processus de sélection, justement dans le cadre du salon InOut. La collaboration leur est alors apparue évidente, alors que WeNow vient d'achever la version bêta d'une application d'analyse et de conseil de conduite B-to-C. "Il fallait un partenaire d'expérimentation et nous leur avons proposé de travailler ensemble", raconte Sandrine Cartier.

Dès ce mois de mars, les véhicules de City Roul' embarqueront un émetteur, en forme de galet de plage, logé dans la boîte à gants. Son rôle sera de "réveiller" automatiquement l'application du service d'autopartage afin d'activer la fonctionnalité WeNow. Après chaque fermeture de session de location, les conducteurs vont recevoir un rapport avec une analyse et des conseils.

Pour la dirigeante rennaise, cette expérimentation de deux mois résonne comme une évidence. Elle s'inscrit dans la logique de volonté de réduction de l'impact de l'automobile sur l'environnement. Le service de mobilité attaché à Rennes s'engage, comme le veut le modèle économique de WeNow, à planter des arbres pour compenser les émissions de CO2

Free floating à l'étude

La flottes de City Roul' se compose de 50 véhicules, allant de la citadine au VUL, cinq modèles de VE. Les adhésions ont augmenté de 80 % au cours du second semestre 2017, se réjouit Sandrine Cartier, qui enregistre une distance parcourue de 500 000 km par an au cumul des voitures. "Mais les VE restent très peu utilisés, observe-t-elle. Nous avons dû mener des actions, comme un repositionnement tarifaire et la gratuite d'une heure d'initiation."

Jusqu'à présent en boucle fermée, le service d'autopartage pourrait ajouter une formule de free floating en 2019. Année durant laquelle d'autres unités de VE s'ajouteront, a priori. Toutefois, attachée et soutenue (non financièrement) par la métropole rennaise, la start-up n'envisage pas de s'étendre au-delà de ses terres. Compte tenu de la croissance démographique, cela devrait assurer sa croissance naturelle.