Viaxel progresse en VO
Journal de l’Automobile. Comment qualifieriez-vous le marché du financement auto édition 2011 ?
Jean-Marie Thierry. De très irrégulier. En effet, si nous étions en avance sur nos objectifs lors des premiers mois de l'année avec des recettes en hausse d'environ 6 %, nous avons assisté à un retournement brutal de conjoncture à la fin de l'été. Avec la hausse du chômage, tous les professionnels du financement ou presque ont enregistré un baisse de leurs prises de commandes. Sur la deuxième partie de l'année, nous avons donc assisté à une résurgence des opérations promotionnelles sur l'achat de véhicules neufs et à une multiplication des offres de financement à taux réduits. Et, bien évidemment, tout cela n'a pas été sans incidence sur le montant moyen financé de chaque acteur du financement. Il est reparti à la baisse.
JA. Comment avez-vous cherché à vous différencier de la concurrence dans un tel contexte ?
JMT. Nous avons surtout mis en exergue nos services, à commencer par nos contrats d'entretien pour VN ou VO. Et cela a porté ses fruits ! Nous avons totalisé plus de 2 000 contrats d'entretien en 2011, dont environ 1 300 ou 1 400 au titre de notre nouvelle offre Viaxel Occasion (Ndlr : elle a été lancée à la fin 2010 et elle comprend les formules Sécuricar et Sécuri4). Nous avions enregistré seulement 600 contrats d'entretien VO sur l'exercice 2010.
JA. Quelles techniques de financement ont le plus progressé l'an dernier chez Viaxel ?
JMT. Il convient d'abord de signaler que nos productions VN et VO n'ont pas évolué de façon dichotomique en 2011. Cela étant dit, côté VN, notre production a surtout progressé avec le crédit classique et la LOA ballon (Ndlr : Direct Drive chez Viaxel). Une dernière technique qui a pris de l’ampleur chez nombre d'acteurs du financement en 2011. Elle permet de communiquer sur un loyer au lieu d'un taux, ce qui correspond à la tendance actuelle du marché, avec des consommateurs plus portés sur le coût d'usage que sur la propriété.
JA. Craignez-vous de voir certaines financières déstabilisées par la mise en place de la réforme prudentielle dite Bâle III ?
JMT. Pas à ce jour. Et il est peu probable que certaines le soient. En effet, le crédit automobile est légitime, en plus de répondre à ses propres règles. Il s'agit par ailleurs de ne pas oublier qu'il s'appuie sur des actifs réels et que ces derniers sont aisément titrisables. Notre seule crainte à ce jour concerne le coût du risque. S'il ne s'est pas dégradé en 2011, il pourrait l'être en 2012.
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