"Vers une hausse de production de 3 %"
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Votre production s’est-elle maintenue ou a-t-elle dévissé depuis la fin juin ?
Jean-Marie Thierry. Elle s’est stabilisée au global, avec un très bon mois de juillet, mais aussi un mauvais mois d’octobre. Sur cette dernière période, nous avons assisté à un arrêt brutal de nos rentrées de nouveaux dossiers, et ce, tant en VN qu’en VO. Par rapport à la même période de l’année dernière, nous avons enregistré une baisse de production en volume de l’ordre de 20 %. Les particuliers sont plus que jamais inquiets quant à l’évolution de la situation économique, et donc de leurs emplois. Les prises de commandes ont donc logiquement baissé du côté des particuliers.
JA. En a-t-il été de même du côté des professionnels ?
J-MT. Pas vraiment, dans la mesure où les entreprises réagissent moins rapidement aux changements brusques de conjoncture. Leurs achats sont bien souvent programmés des mois à l’avance. Aussi, rien d’étonnant à ce que notre production auprès de cette seule catégorie de clientèle ait légèrement augmenté depuis la fin juin 2011.
JA. Vos priorités ont-elles évolué depuis le déclenchement de la crise de la dette en Europe ?
J-MT. Pas du tout. En effet, le secteur du crédit automobile ne connaît pas de problèmes de liquidités, il n’est pas traversé par des phénomènes de spéculation et les valeurs résiduelles des véhicules sont globalement connues. De plus, les techniques de titrisation sont plutôt fiables dans le secteur automobile. Cela étant dit, reste à savoir comment va évoluer le coût du refinancement. Mais nous ne sommes pas inquiets outre mesure. Dans ce domaine, c’est plutôt un atout quand on est une filiale d’une grande banque.
JA. Quelles vont être vos priorités dans les prochains mois ?
J-MT. Nous allons surtout faire en sorte de continuer à répondre aux attentes de nos partenaires distributeurs en matière de financement. Mais nous n’allons pas pour autant nous reposer sur nos lauriers. Pour preuve : nous avons prévu de lancer de nouveaux produits associés courant 2012. Ils viseront autant les particuliers que les professionnels et ils pourront être souscrits aussi bien pour des VN que pour des VO. Autant dire, donc, qu’ils représenteront des atouts supplémentaires face aux captives si ces dernières décidaient de rester très agressives en 2012.
JA. Le mode de rémunération de vos partenaires est-il appelé à évoluer et sur quel niveau de production tablez-vous en 2011 ?
J-MT. A court terme, aucun changement dans le mode de rémunération de nos partenaires n’est au programme. Côté objectifs, nous misons sur une hausse de production comprise dans une fourchette allant de 3 à 7 % en valeur sur 2011. Mais vu le retournement de conjoncture auquel nous avons assisté depuis le mois d’octobre, elle devrait être plus proche des 3 % que des 7 %.
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