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Vers la fin du Libor ?

Publié le 14 mai 2013

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Le taux de référence interbancaire pourrait être remplacé par un système combinant des données communiquées par les banques, mais aussi des données objectives tirées des opérations entre établissements. Le Libor a une influence sur les taux d'intérêts de nombreux produits financiers, qu'ils soient souscrits par des particuliers ou des professionnels.
Le taux de référence interbancaire pourrait être remplacé par un système combinant des données communiquées par les banques, mais aussi des données objectives tirées des opérations entre établissements. Le Libor a une influence sur les taux d'intérêts de nombreux produits financiers, qu'ils soient souscrits par des particuliers ou des professionnels.

Une petite révolution copernicienne s'annonce pour le Libor (London Interbank Offered Rate). En effet, ce taux de référence interbancaire impactant les prêts accordés aux particuliers et aux entreprises pourrait être remplacé par un système combinant des données communiquées par les banques, mais aussi – et c'est là la nouveauté – des données objectives tirées des opérations entre établissements, rapporte le Financial Times.

A ce jour, il est établi uniquement à partir d'estimations, un panel de banques indiquant chaque jour à quels taux elles pensent pouvoir obtenir un prêt sur le marché bancaire à un instant T (le taux de référence est fixé sur la base de cet échantillon par l'association des banquiers britanniques ou British Bank Association).

Protection pour les produits liés au système actuel

Un système dual devrait néanmoins protéger ceux qui détiennent des produits financiers liés au système actuel, a fait savoir Martin Wheatley, le directeur de la Financial Services Authority (il est à l'origine d'un projet de refonte élaboré suite aux nombreux scandales qui ont émaillé dernièrement le Libor). "On ne peut pas dire : oublions les problèmes rencontrés par le passé et allons simplement de l'avant, a expliqué le responsable au quotidien économique. Si l'on change la définition, il est quasiment certain qu'une partie de ces traders sera perdante et dira : nous ne sommes plus liés par ceci [le Libor]."

Martin Wheatley a aussi souligné que s''adosser à des transactions réelles pour fixer un  taux n'était pas non plus gage d'une totale transparence. "Les transactions peuvent être sélectionnées, elles peuvent être négociées de gré à gré", a-t-il relevé. Bref, il n'y a pas à ce jour de solution miracle. Or, actuellement, pas moins de 270000 milliards d'euros de produits financiers dépendent du Libor.

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