Une prime à la conversion pour l'achat de motos électriques
Le monde (réglementaire) de la moto bouge. Après l'annulation à la dernière minute, à la demande du Président de la République, du contrôle technique pour les deux-roues, le CNPA a contacté le ministère des Transports afin de faire le point sur cette décision. Une convention de partenariat entre les deux entités est d'ailleurs en cours de finalisation sur ce sujet.
En parallèle, le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a présenté hier, lors d'une communication officielle, les mesures alternatives au contrôle technique des deux-roues motorisées, comme la législation lui autorise. En effet, la question du contrôle technique découle d’une directive européenne datant de 2014. Cependant, cette même directive a prévu une possibilité de dérogation au contrôle technique tel qu’il existe aujourd’hui pour les voitures, lorsque d’autres mesures efficaces sont mises en place.
6 000 euros de bonus
En premier lieu, le ministère prévoit de mettre en place une prime à la conversion pour l’achat de deux-roues électriques ou très peu polluants. La prime peut atteindre jusqu’à 6 000 euros, accessible sans condition de revenu. Le rétrofit des motos actuelles sera également inclus.
Sur le volet répressif, l'Etat compte installer dès 2022, des radars pour contrôler les émissions sonores notamment des deux roues, avec une première phase de pédagogie et un maintien d’un haut niveau de sanctions pour les pots d'échappement non homologués ou trafiqués. L'amende pourra atteindre 1 500 euros et le véhicule, immobilisé.
Concernant la sécurité, l'Etat souhaite renforcer la communication sur la sécurité des deux-roues, notamment sur les équipements de sécurité dont le port des gants et d'un airbag. Les motards poursuivront par ailleurs leurs actions de sensibilisation, notamment à travers les interventions scolaires, et l’opération « Motard d’1 Jour ». De leur côté, à partir du 1er janvier 2022, les collectivités locales auront l'obligation de faire figurer dans les plans départementaux d'actions de sécurité routière (PDASR), les enjeux liés aux deux et trois roues.
Une formation renforcée
Enfin, la formation est également concernée par ces évolutions. Le permis B intègre désormais la problématique de la sécurité des deux-roues, tandis que les permis A1 et A2 disposent d'un point spécifique sur l’entretien du véhicule, l’éco-conduite et de la problématique du bruit.
Pour rappel, la Finlande, l’Irlande et les Pays-Bas, et désormais la France, sont les seuls pays à avoir adopté des mesures alternatives au contrôle technique des deux-roues.
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