Une affaire qui roule

...preuve, en 2007, il existait, selon la Fédération de la Franchise, 38 réseaux de services liés à l'automobile, regroupant un total de 3 941 points de vente. Près de 70 % des commerces se rapportant au secteur utilisent ce mode d'entreprenariat. Si le modèle économique est si plébiscité, c'est en raison des multiples avantages qu'il renferme. Ainsi, pour le franchiseur, le système permet un développement du réseau, sans nécessité d'investir massivement, puisque ce sont les franchisés qui s'en chargent. Par ailleurs, une franchise présente l'intérêt de développer rapidement un maillage conséquent, ainsi qu'une uniformité des magasins. Enfin, outre la valorisation de l'enseigne et de la marque, le concept permet de s'offrir à moindre coût des collaborateurs impliqués et intéressés à la bonne tenue de l'activité, ce qu'il est plus complexe d'obtenir de la part de salariés.

Dans la distribution tout d'abord, deux enseignes occupent la scène, sans se concurrencer. Auto Eclerc, spécialisée dans la vente de VN à prix discount, et Distinxion, dédiée à la vente de VO, représentant 70 points de vente en franchise en 2008. Dans la location de véhicules, la concurrence se fait plus rude, car la crise économique a différé nombre d'achats de VN. Les loueurs se multiplient donc…

Les franchises Ada, Hertz, Europcar, Ucar, Car'Go et Rent-a-car se battent pour récupérer des adhérents, tandis qu'Avis fonctionne plutôt sous le régime de la concession.

Mais c'est dans les réseaux d'entretien et d'après-vente au sens large, que se trouve le plus d'enseignes en franchise. Les automobilistes conservant désormais plus longtemps leurs véhicules, elles nécessitent un entretien qui, après quelques années, se révèle souvent onéreux dans le réseau de marques. D'où l'avènement des fast fitters tels que Speedy et Midas (groupe Norauto), des pneumaticiens comme Euromaster, qui a ouvert sa première franchise en octobre 2008, et enfin des centres auto, Feu Vert en tête, et également Roady, Maxauto… Dans ces derniers cas, la réussite est basée sur la capacité de financement du candidat, les investissements demandés débutant à 150 000 euros, compte tenu des emplacements, de l'espace de libre-service…