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Un moindre mal

Publié le 9 septembre 2013

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Certains acteurs du financement ont permis au secteur de ne pas totalement dévisser sur les six premiers mois de l’année.
Christophe Sicard, chargé d’études et responsable des observatoires financements automobiles chez Sémaphore Conseil.

Les six premiers mois de l’année ont été très difficiles pour certaines financières et très bénéfiques pour d’autres. Voilà le bilan qu’il convient de tirer de cette période, marquée entre autres par un recul de 11,2 % des immatriculations de VPN. Des sociétés de financement ont dévissé par rapport à l’exercice précédent alors que d’autres ont enregistré des croissances à deux chiffres dans de nombreux domaines (VN, VO, crédit, LOA…). Et n’en déplaise à notre ministre du Redressement productif, côté captives, ce sont plutôt les entités issues de constructeurs d’origine étrangère et positionnées dans le moyen-haut de gamme qui s’en sont le mieux sorties. Il faut dire que la stratégie de nombre d’acteurs a évolué entre la fin décembre 2012 et la période allant du 1er janvier au 30 juin 2013 !

“Nous avons comptabilisé moins d’offres à 0 %”, illustre Christophe Sicard, chargé d’études et responsable des observatoires financements automobiles chez Sémaphore Conseil. Les taux ne se sont pas envolés pour autant : les taux d’appel sont demeurés d’actualité aussi bien sur les lieux de vente qu’en dehors. “Depuis le mois de mars, les offres les plus attractives sur le lieu de vente ressortent en dessous de 1,50 %”, poursuit Christophe Sicard. Hors lieu de vente ? Ils sont en général inférieurs à 3 %, affichant un fort resserrement depuis début 2013.

Toujours des formules locatives

Autre tendance forte depuis le début de l’année : la poursuite de la mise en exergue des formules locatives. “Elles constituent un mode de financement en vogue dans la mesure où elles peuvent être expliquées aisément par les conseillers commerciaux et permettent de vendre plus facilement des prestations annexes via des formules packagées”, rappelle le chargé d’études. Les distributeurs en sont par ailleurs très demandeurs. Les formules packagées représentent des relais de croissance et de nouvelles sources de revenus, permettant aux distributeurs de contrebalancer quelque peu les baisses de marges auxquelles ils sont aujourd’hui confrontés. Il y a donc peu de chances pour que ce type de formules disparaisse du paysage français du financement automobile. “Le second semestre s’annonce difficile avec des ventes de véhicules toujours en baisse et une érosion forte des marges des distributeurs”, estime Christophe Sicard. Pour ce dernier, les ventes croisées et additionnelles vont continuer de représenter des enjeux majeurs pour les marques et les captives, entités qui devraient surtout adopter “des stratégies défensives afin de maintenir leurs objectifs et assurer [un minimum] de flux en concessions”.

Pour consulter tous les chiffres du bilan (tableaux), cliquer ici.

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