Uber vers la conduite autonome avec Volvo et Otto

"Si cela a l'air d'un gros coup, c'est que c'en est un." Les mots sont signés de Travis Kalanick, le P-dg et cofondateur d'Uber, alors qu'il annonçait sur son blog, le 18 août dernier, le rachat d'Otto, une société éditrice de logiciels pour la gestion des véhicules à conduite autonome. Le montant de la transaction n'a pas été révélé, mais, selon la presse américaine, il pourrait atteindre 700 millions de dollars (618 millions d'euros).

L'un des cofondateurs d'Otto, Anthony Levandowski, sera désormais chargé de diriger les efforts d'Uber dans le développement des véhicules sans conducteurs, a précisé Travis Kalanick dans sa communication publique. Ce nouveau responsable et son associé, Lior Ron, ont pour eux l'expérience acquise chez Google, quand ils évoluaient au sein des équipes en charge du développement de la Google Car et de Google Maps.

Uber et Otto se connaissent. Quelques-uns des véhicules autonomes mis à la route par Otto circulent sur les sites privés du spécialiste de la mise en relation avec les VTC. Les 90 employés de la société d'ingénierie travaillaient depuis mai dernier sur la mise au point d'un logiciel dédié aux poids lourds.  

Pot commun de 300 millions avec Volvo

Mais quelques heures avant cette annonce, Uber avait déjà remué le monde automobile. Le groupe venait alors de lever le voile sur un accord-cadre avec Volvo, dont l'objet porte sur la mise au point des véhicules autonomes, grâce aux avancées du constructeur "sino-suédois" en la matière. Le contrat prévoit un investissement partagé de 300 millions de dollars (265 millions d'euros) dans le programme.

Une fois cette première étape passée, Uber et Volvo mèneront leur stratégie respective sur la base du véhicule élaboré. Volvo proposera des fonctions de délégation de conduite de plus en plus avancées, tandis qu'Uber pourra disposer de sa propre armada de véhicules à commander depuis l'application mobile.