Uber : un haut dirigeant claque la porte
Rien ne vas plus pour Uber. Entre des départs en série, des scandales multiples et des couacs technologiques, la firme de San Francisco vit décidément un début d'année compliqué. Et les choses ne sont pas près de s'améliorer alors que l'un de ses hauts dirigeants vient de quitter le navire, à la surprise générale. Et pour cause, le président d'Uber Technologies Jeff Jones n'avait en effet intégré la société qu'en août 2016. Cet expert en marketing avait alors été débauché de chez Target, qu'il avait grandement contribué à moderniser dans un rôle de directeur marketing, avec comme objectif d'améliorer l'image de la société américaine.
Une tâche rendue presque insurmontable lorsque l'on sait qu'Uber a dû faire face, ces derniers mois, à un scandale de harcèlement sexuel (ayant conduit à la démission d'un cadre dirigeant), à des accusations de vol de technologies dans le domaine du véhicule autonome, au comportement acariâtre de son fondateur, Travis Kalanick, filmé dans une vidéo en train de vociférer sur l'un de ses chauffeurs, ou encore, tout récemment, sur l'accident d'un de ses véhicules autonomes test. Aussi perturbant soit-il, ce contexte ne semble toutefois pas être la principale raison ayant convaincu Jeff Jones de démissionner.
Selon des informations de Bloomberg, c'est bien le souhait de Travis Kalanick de recruter un nouveau cadre qui expliquerait ce choix. "Après que nous avons annoncé notre intention d'embaucher un directeur d'exploitation, Jeff a estimé qu'il ne voyait pas son avenir chez Uber", écrit le fondateur dans un e-mail auquel a pu avoir accès le journal américain. Une décision mal perçue dans les rangs mêmes d'Uber, celle-ci ayant été "considérée en interne comme une rétrogradation pour Jones", selon une source citée par Bloomberg. Courant mars, Brian McClendon, vice-président en charge du programme de cartographie, avait lui aussi annoncé son départ.
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