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Travers écologiques

Publié le 26 mai 2006

Par Tanguy Merrien
2 min de lecture
Le principe du coq, volatile porteur des couleurs nationales, c'est qu'il peut se targuer de chanter au mitan de repoussants déchets. Alors que nous pouvons légitimement nous interroger sur ce choix hautement symbolique, ne voilà-t-il pas que le secteur de l'automobile a décidé d'abonder...
Le principe du coq, volatile porteur des couleurs nationales, c'est qu'il peut se targuer de chanter au mitan de repoussants déchets. Alors que nous pouvons légitimement nous interroger sur ce choix hautement symbolique, ne voilà-t-il pas que le secteur de l'automobile a décidé d'abonder...

...dans ce sens… Explications. La récente étude de l'Ademe (voir page 24) vient de consacrer les marques automobiles françaises comme étant les constructeurs les moins pollueurs, plus exactement ceux qui produisent le moins de CO2. Grâce à leur positionnement de gamme, et aussi à l'ampleur du parc Diesel, moins polluant du fait du FAP, PSA et Renault emportent respectivement la première et la seconde place des constructeurs les moins polluants devant Fiat. Parallèlement, les caprices du calendrier nous amènent à la date fatidique du 24 mai, jour J de l'application de la directive européenne 2000/53 sur les VHU qui impose que le taux de réemploi et de valorisation des véhicules atteigne 85 % (voir JA n°946). A charge pour les pays membres d'en décider l'art et la manière. Ainsi, en France, les constructeurs nationaux ne sont pas tenus de créer un réseau de collecte, au motif que tous les acteurs du marché doivent trouver une solution appropriée et collégiale
au problème : libérale, dit-on, en français dans le texte. Le bilan s'énonce simplement. A la veille du 24 mai, 61 agréments* ont été accordés par la Drire, agrément qui autorise les démolisseurs ou les broyeurs à délivrer un récépissé de prise en charge pour destruction, et donc annulation de l'immatriculation. Rappelons qu'aujourd'hui, la France compte 2 000 démolisseurs*2 (dont 59 sont agréés) et 40 broyeurs (dont 2 sont agréés). Que vont devoir faire les automobilistes sinon, comme à l'habitude, laisser pourrir leurs véhicules un peu partout, la route de l'Inde n'étant plus sûre, (cf. le Clemenceau). Alors, on chante victoire ?

Hervé Daigueperce

*lire notre prochaine édition
*2dont 50 % seulement sont reconnus par l'Etat !

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