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Sémaphore Conseil revient sur 2012 et se projette en 2013

Publié le 21 décembre 2012

Par Armindo Dias
6 min de lecture
Si l'exercice en cours sera marqué par une baisse de la production financière globale, il se caractérisera aussi par quelques poches de résistance. En cumul à la fin octobre, les financements en LOA avaient progressé de 2,5% et les financements de VO de 2,8%. Des acteurs s'en sont en outre beaucoup mieux tirés que d'autres, ces mêmes entités étant appelées de nouveau à être au rendez-vous en 2013. Le point avec la société de conseil, d'études et de veille Sémaphore Conseil.
Si l'exercice en cours sera marqué par une baisse de la production financière globale, il se caractérisera aussi par quelques poches de résistance. En cumul à la fin octobre, les financements en LOA avaient progressé de 2,5% et les financements de VO de 2,8%. Des acteurs s'en sont en outre beaucoup mieux tirés que d'autres, ces mêmes entités étant appelées de nouveau à être au rendez-vous en 2013. Le point avec la société de conseil, d'études et de veille Sémaphore Conseil.

L'exercice en passe de se terminer ne sera pas à marquer d'une pierre blanche. Il devrait en effet se conclure par une baisse de la production financière globale, un recul provoqué en grande partie par celui des immatriculations de VN (elles se contracteront sans doute de plus de 12% sur 2012). "Dans le meilleur des scenarii, les financements de VN devraient baisser au minimum de 8%", estime Virginie Constant, consultante chez Sémaphore Conseil. Ceux reposant sur la seule technique de la LOA pourraient en revanche progresser de plus de 1,7% et ceux impliquant les VO bondir de 2,5% (en cumul à la fin octobre, ils avaient déjà progressé de 2,8%, selon l'Association française des sociétés financières ou ASF). Des différences importantes devraient néanmoins se faire jour entre organismes de financement, les performances des captives étant très dépendantes de celles des marques pour qui elles officient. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a eu des marques plus "chanceuses" que d'autres sur 2012. Résultat : certaines captives sont appelées à gagner du terrain et d'autres à en perdre.

Des gagnants et des perdants

"L'exercice devrait s'avérer particulièrement difficile pour la Diac, Crédipar et FGA Capital", indique Virginie Constant. A l'inverse, il devrait se révéler positif, voire très positif, pour Toyota Financial Services et BMW Financial Services, Volkswagen Bank pouvant aussi sortir du lot avec la multiplication de ses opérations sur le second semestre 2012. Ces entités ont non seulement bénéficié de la bonne tenue des marques qu'elles soutiennent, mais aussi beaucoup communiqué sur leurs formules packagées. Les captives des constructeurs français se sont distinguées de leur côté par la refonte de leurs contrats d'entretien et le lancement – ou l'annonce du lancement – de leur livret d'épargne (RCI Banque a lancé Zesto et le livret d'épargne de Banque PSA Finance est programmé pour 2013). "Du côté des acteurs dits indépendants, les grands gagnants de l'exercice devraient être Financo et CGI, poursuit la consultant de Sémaphore Conseil. Ils ont lancé de nouveaux produits et/ou scellé de nouveaux partenariats, à l'instar de CGI qui a non seulement commencé à travailler avec Kia, mais a aussi ajouté à son portefeuille produits les offres de LOA Atout Tranquillité et Atout Maintenance." Les parts de marché des uns et des autres ne devraient pas pourtant évoluer dans de fortes proportions sur 2013.

Des packs et des offres à 0 %

"Toyota Financial Services devrait continuer à mettre en exergue ses packs, et Volkswagen Bank et Ford Crédit rester très visibles avec des offres à 0%", estime Virginie Constant. Des financières pourraient par ailleurs relever leurs taux standard pour faire face à des difficultés de refinancement liées à la réforme dite Bâle III. "Dans ce contexte, les souscriptions de services annexes types assurances, garanties et entretien continueront d'être fortement encouragées et développées", ajoute la consultante de Sémaphore Conseil. La société de conseil estime aussi que les livrets d'épargne seront mis en exergue sur le nouvel exercice dans la cadre de la réforme prudentielle. "Les sociétés de financement continueront évidemment à s'intéresser au segment des professionnels", conclut Virginie Constant.

CLE :

6,8

D'après l'agence de notation Standard & Poor's, il s'agit du taux de défaut qui sera atteint par les entreprises européennes à la fin de l'année 2013 (5,4% à la fin juin 2012 et 6,3% à la fin septembre 2012). De début janvier à fin septembre, 32 sociétés ont fait défaut sur un montant de dette de 24 milliards d'euros, contre 19 pour un montant de 11,4 milliards sur la même période de 2011.

1,9

HSBC a accepté de payer 1,9 milliard de dollars pour mettre fin à des poursuites aux Etats-Unis. La banque britannique y a été accusée de complicité de blanchiment d'argent au profit de trafiquants, de terroristes et de l'Iran. Un rapport du Sénat américain a notamment révélé que sa filiale américaine avait réalisé en six ans 16 milliards de dollars de transactions secrètes avec l'Iran.

18

Il s'agit du budget annuel global de fonctionnement dont sera dotée la Bourse dédiée aux PME-ETI, un nouveau marché censé redynamiser le financement des PME-ETI créé par l'opérateur Nyse Euronext et qui devrait être opérationnel début 2013. Elle regroupera les compartiments B, C et Alternext, c'est-à-dire les capitalisations inférieures à un milliard d'euros, Nyse Euronext souhaitant tripler les introductions en Bourse d'ici à trois ans sur le marché des PME-ETI.

300

C'est en millions d'euros la somme dont disposera le fonds d'investissement en passe d'être créé par la Caisse des Dépôts et Qatar Holding LLC, une émanation du fonds souverain Qatar Invesment Authority (QIA). Abondé à parité par chacun des deux partenaires, il a vocation  investir dans des PME françaises présentant un fort potentiel de croissance et qui intéressent à la fois laCaisse des Dépôts et Qatar Holding LLC.

0,2

Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), il s'agit du recul de la consommation des ménages français enregistré sur le mois d'octobre en pourcentage. L'organisme explique ce repli surtout par la chute des ventes de cigarettes après l'augmentation de leur prix. Les dépenses en biens fabriqués ont progressé sur le mois, celles du seul segment des biens durables enregistrant une hausse de 0,5%. L'Insee a notamment comptabilisé une hausse de 0,7% des dépenses en automobiles (-4,2% sur un an).

800

La banque suisse Crédit Suisse a vendu son complexe immobilier de Zurich pour 800 millions d'euros au fonds de pension norvégien Norges Bank Investment Management (NBIM). L'établissement bancaire sera désormais locataire de cette infrastructure où peuvent travailler pas moins de 8000 personnes. Crédit Suisse l'a cédé afin de renforcer ses fonds propres.

2013

Il s'agit de l'exercice au cours duquel sera présenté un projet de loi sur la consommation dans lequel sera proposé un découplage des cartes de fidélité et des cartes de crédit. Benoît Hamon, le ministre délégué à la Consommation, l'a récemment fait savoir à l'Assemblée nationale.

6 000

C'est le nombre d'emplois que compte supprimer d'ici à 2015 la banque nationalisée espagnole Bankia. Ses effectifs passeront d'un peu plus de 20000 à 14500. Bankia a enregistré une perte de près de 3 milliards d'euros en 2011 et fait partie des banques espagnoles qui vont bénéficier d'une aide de 37 milliards d'euros via le Mécanisme européen de stabilité (MES).

45

D'après le dernier baromètre "European Banking Barometer" du cabinet Ernst & Young, il s'agit du pourcentage de banques européennes qui comptent réduire leurs effectifs dans les six prochains mois. Les sièges sociaux et les banques d'investissement seront particulièrement touchés et les réductions d'effectifs seront particulièrement fortes aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. "La réduction des coûts, la rationalisation des processus et la limitation des dépenses non essentielles figurent désormais parmi les cinq principales priorités des banques pour les six mois à venir", explique Marcel Van Loo, de Ernst & Young.

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