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Roadbook muscle son application de relation client

Publié le 7 mai 2020

Par Gredy Raffin
5 min de lecture
La start-up a finalisé une nouvelle mise à jour de son application de relation client. Elle entrera en test à partir du 11 mai 2020 pour évaluer la capacité à générer des interactions régulières entre l'automobiliste et son point de vente.
L'application sera en test durant 2 à 3 mois chez un agent Peugeot avant d'obtenir validation.

 

Il a régulièrement été présent, mais il est volontairement resté discret. Pourtant, lorsque les propos dérivaient vers le sujet de la digitalisation des parcours de consommation, durant les rendez-vous du Café du Commerce (événement organisé par Maprochaineauto et Tchek, ndlr), Lionel Tarica avait matière à alimenter le débat. Et pour cause, le fondateur de Roadbook lancera, dès la semaine de levée de confinement, une nouvelle version de son application qui vise à tisser plus de liens entre le commerçant et l'automobiliste.

 

Après la première mouture sortie en octobre dernier, destinée à accompagner les propriétaires automobiles, l'équipe de Roadbook a reçu de multiples demandes d'enrichissements de la part des concessionnaires. Leurs vœux ont été exaucés et cette itération à sortir va apporter de la profondeur. Preuve en est, dans son espace personnel, le client pourra désormais gérer les informations, la documentation et les factures associées à son véhicule, mais également recevoir des alertes de la part de son concessionnaire ou réparateur.

 

"Nous faisons la promesse qu'en moins de 3 minutes, un point de vente peut créer une offre et l'adresser à sa base installée, lance Lionel Tarica. Il peut communiquer sur les VN et VO disponibles, les prestations de service ou bien les accessoires". Ensuite, la connexion de Roadbook avec les systèmes de gestion des professionnels autorise le consommateur à accéder directement au planning pour réserver un créneau, qu'il s'agisse d'un essai de véhicule, d'intervention à l'atelier ou de récupération d'accessoires.

 

S'inscrire dans le quotidien

 

S'équiper d'une application à soumettre aux clients est une chose, mais pouvoir en faire un outil du quotidien, tel est le véritable défi des professionnels. Lionel Tarica approuve. Il a donc inclu d'autres éléments à l'interface, comme un blog d'information utile, la liste des numéros d'urgence, un tutoriel pour remplir les constats et – pour ne pas perdre de vue l'objectif – un formulaire d'envoi des photos pour obtenir une première idée du montant des réparations après un accrochage. "Nous plaçons ainsi notre professionnel en tête des contacts", argue le fondateur de Roadbook.

 

Toutes les données stockées dans l'application appartiennent au client. Seul le concessionnaire peut y avoir accès, à la condition d'en avoir l'autorisation. Des renseignements qui n'ont trait qu'au véhicule et non à l'utilisateur en tant qu'individu. Récupère-t-il le kilométrage pour ajuster les prises de parole ? Non. "Nous avons précédemment essayé d'appliquer un mécanisme de recueil, mais en pratique les résultats sont nul pour la simple raison que l'automobiliste ne manipule pas l'application au volant et, une fois loin de son véhicule, n'est plus en mesure de le renseigner", analyse Lionel Tarica.

 

Le confinement a entraîné un gel de 70 % des projets rien qu'en avril. L'intérêt des professionnels est certain mais rares sont ceux qui en ce moment ont les moyens de financer des pilotes. Il en est un tout de même. Christophe Ricci, membre éminent du réseau des agents Peugeot en France, s'est engagé à collaborer pendant les 2 à 3 prochains mois afin d'évaluer la pertinence de l'application auprès de sa clientèle nordiste. "Nous observerons les taux de téléchargement, d'utilisation et de génération de business en bout de chaîne", programme Lionel Tarica.

 

En temps normal, l'application se monnaie à partir de 350 euros par mois pour une marque automobile présente sur 1 à 2 sites. Ce qui comprend l'interface, l'espace de gestion et l'outil CRM. Une facture appelée à s'alléger encore dans les mois à venir, selon les plans de Roadbook. Cela lui donnera un argument supplémentaire dans les tractations, notamment celle en cours avec un groupe majoritairement présent autours des Alpes. "Nous atteignons le stade de l'industrialisation, constate Lionel Tarica. Dans deux mois, nous aurons la capacité de délivrer une application sur-mesure en moins de 24h, alors qu'à ce jour cela réclame un mois de délai après la signature du contrat".

 

Un concept de location moyenne durée avorté

 

En parallèle, les prochaines fonctionnalités se préparent. Roadbook planche notamment sur un module de vente de véhicules neufs en ligne, sur de la prise de rendez-vous pour les véhicules d'occasion et, certainement à court terme, la mise à disposition d'un service de conciergerie pour ce qui touche à l'acheminement des véhicules vers les ateliers. La start-up s'est tout particulièrement rapprochée de Convoicar, spécialiste du genre, avec qui elle construit un environnement digital de pointe.

 

On ne saurait finir sans évoquer un projet avorté de Lionel Tarica, dans le domaine de la mobilité. A l'origine, il y a la problématique d'un concessionnaire Ford qui voyant la nouvelle Fiesta arriver s'est trouvé avec un stock de l'ancienne génération plus difficile à écouler. Roadbook s'est alors inspiré du monde de la téléphonie pour concevoir un forfait mensuel ajusté à chaque client, aux allures de contrat de location moyenne durée. "Grâce à la collaboration d'un assureur proposant des couvertures à l'usage et d'un fournisseur de cartes carburant, nous avions tout compris dans l'offre, précise l'entrepreneur. A la fin, nous fabriquions ainsi des VO récents maîtrisés". Mais l'idée ne sortira jamais du carton . La pénurie d'occasions récentes préssentie en 2021 lui donnera-t-il l'opportunité de la ressortir ?

 

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