Résistance vaine pour ParuVendu

Le plan de relance n'aura pas suffi. En avril dernier, les projets allaient bon train, les promesses de nouvelles formules et de repositionnement étaient en marche. En mai, le tribunal de commerce de Lyon avait accepté la demande des administrateurs judiciaires de prolonger la période d’observation de six mois. Mais la dure réalité économique a repris le dessus. Le 3 novembre, les administrateurs ont décidé d'enclencher une procédure de liquidation judiciaire à l'encontre de la société Comareg, éditrice de ParuVendu, et de sa filiale d’impression Hebdoprint. Ces deux entités qui composent le pôle de presse gratuite d’annonces du groupe Hersant Média emploient 1 650 personnes.

Le pôle n'a pas su faire face à la crise économique qui a réduit l'ensemble des investissements publicitaires et a souffert de la migration du marché des petites annonces sur Internet. Un phénomène qui avait déjà eu raison de la version papier de La Centrale en juillet 2009.

Un début de redressement trop lent

Cette décision intervient un an après la mise en redressement judiciaire de la Comareg par le tribunal de commerce de Lyon. Le projet de plan de refondation du pôle de presse gratuite d'annonces, présenté en février, prévoyait une restructuration en profondeur du modèle économique de la société dans le but de relancer durablement son activité et de pérenniser la marque ParuVendu. Il devait s'accompagner d’une réorganisation des forces commerciales et marketing ainsi que d’une réduction des coûts de structure. "Nous avons assisté à un redressement ces derniers mois mais le chiffre d'affaires réalisé n'était pas suffisant pour combler le déficit de trésorerie important. Le groupe Hersant Média n'était donc plus en mesure de suivre le plan de continuation", explique le cabinet de conseil en charge de la communication du groupe.

Fin septembre, le groupe Hersant Média a pourtant réinjecté 14 millions d'euros pour sauver son pôle "PGA" qui sont venus s'ajouter aux 39 millions d'euros déjà investis depuis 2008. "Depuis un an, le groupe recherchait un partenaire pour accompagner son redressement ou un repreneur mais aucune offres concrète et recevable d'investisseurs n'a été formulée", précise le cabinet de conseil. La poursuite ou non de la marque ParuVendu sera suspendue à la formulation d'offres locales et à l'acceptation de ces offres par le mandataire judiciaire Me Bruno Walczak. Un sursis de quinze jours a été octroyé afin d'organiser le plan social des 1 650 employés.