PayPal ne veut pas rater le coche

Le monde de l’automobile, PayPal n’y est pas indifférent. Le spécialiste de la sécurisation des paiements rapporte même être en discussion ouverte avec des constructeurs afin d’élaborer une stratégie. L’idée serait de s’intégrer à un système-cadre. Avec 110 millions d’utilisateurs à travers 190 pays (dont 5 millions en France) et pas moins de 100 milliards de dollars de transactions par an, PayPal estime de manière assez légitime avoir des choses à dire. Sa présence se matérialisera-t-elle au cœur de sites marchands automobiles ou directement dans les habitacles des véhicules ? Voilà ce qu’il reste à définir et ce n’est pas une mince affaire. “La révolution des outils connectés va élargir le périmètre de l’expérience client. Nous pouvons imaginer la voiture comme un canal de consommation dont PayPal pourrait assurer la sécurisation”, laisse entrevoir Olivier Binet, directeur du développement business et de l’innovation.

Mister Auto, un premier exemple probant

D’ici à la réalisation de ce projet, certes non dénué de sens, mais qui relève encore du rêve pieux, le groupe se concentre sur sa prise de position dans le m-commerce (commerce sur mobile). “Nous devons par tous les moyens faire sauter les freins à la consommation en rapprochant l’impulsion de l’acte d’achat”, médite Olivier Binet. Pour ce faire, PayPal a intégré une fonctionnalité “in-app”. En clair, depuis un smartphone, il doit être possible avec un identifiant et un mot de passe rattachés à un compte client de payer et finaliser une transaction le plus simplement du monde. Mister Auto compte parmi ses clients et, dès la mise en ligne cet été d’un site mobile, les premières ventes ont été réalisées en moins d’une heure. Pour mémoire, PayPal se rémunère à la commission, décroissante selon le volume d’affaires. En deçà de 2 500 euros de chiffre d’affaires par mois, la rétribution est fixée à 3,4 % du montant en plus de 25 centimes par facture. Jusqu’à 100 000 euros, elle est de 1,4 % et 25 centimes par facture.