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Patrick Touze, directeur général de Mixad.

Publié le 3 avril 2009

Par Benoît Landré
4 min de lecture
"Il n’y aura pas de grande révolution"Deux ans après son rachat par le groupe Price Minister, la société Mixad-321 Auto passe désormais dans le giron du groupe L'argus. Un rapprochement qui permettra aux deux entités d'accentuer...
...leur présence auprès des professionnels du VO. Entretien.

Journal de l'Automobile. Quels sont les changements qui vont découler de ce rachat ?
Patrick Touzé. Cela ne change pas grand-chose. Il n'y aura pas de grande révolution dans les mois à venir, nous allons nous mettre en place progressivement et poursuivre notre activité. L'équipe est assez excitée à l'idée de rejoindre le groupe l'Argus qui, de par sa notoriété et son expérience, va nous aider dans la commercialisation de nos services aux professionnels. Ce rapprochement a du sens et s'inscrit dans une totale complémentarité car L'argus bénéficie d'une grosse présence auprès des réseaux de distribution et des constructeurs tandis que Mixad est davantage sur une cible de négociants et d'agents. Nous disposons désormais d'un bouquet de diffusion assez énorme. A terme, l'idée sera de mettre en commun nos outils techniques afin d'aboutir à une offre homogène.

JA. D'autres acteurs étaient également sur le coup ?
PT. Au départ, il y avait trois acteurs. Mixad est une petite société mais avec un gros actif et cela a suscité un intérêt assez fort.

JA. Il y a un an vous présentiez avec PriceMinister le PhoneTraceur. Qu'en sera-t-il de cet outil ?
PT. Le PhoneTraceur est développé par une société tierce mais Mixad conserve la commercialisation de l'outil. Le PhoneTraceur est un produit stable qui répond aux besoins des professionnels qui veulent mesurer et suivre le résultat de leurs investissements, et cela s'est avéré encore plus nécessaire dans le contexte actuel. Aujourd'hui, la transparence est au cœur du développement des infomédiaires. Le risque était d'ailleurs de donner un peu trop de transparence et que cela se retourne finalement contre nous. Ce n'est pas le cas puisqu'il a révélé que nous étions dans le trio de tête en termes d'efficacité. Le PhoneTraceur est un succès parce qu'il permet d'optimiser les contacts entrants. Il est apparu également que les résultats des différents sites varient selon les régions et les stocks des professionnels.

JA. Aujourd'hui, est-ce plutôt un outil de conquête ou un outil de fidélisation ?
PT. Avec 321 Auto, nous sommes sur une cible de petits professionnels et négociants. Le produit reste adapté à tout type de professionnels pour autant qu'ils aient les moyens de dépenser de l'argent dans plusieurs supports de petites annonces et donc un réel besoin de recourir à cet outil. De fait, il s'est plus imposé dans une logique de conquête, notamment auprès des grands groupes ainsi que dans le cadre d'offres packagées, mais il n'en reste pas moins un outil de fidélisation en vue notamment de rassurer les gens sur la valeur des services. A ce jour, entre 30 % et 50 % des utilisateurs du PhoneTraceur ne sont pas abonnés à 321 Auto.

JA. Allez-vous poursuivre la stratégie de partenariats que vous aviez initiés l'an passé avec des journaux régionaux et des groupes de distribution ?
PT. Nous maintenons cette approche. Les accords avec les grands titres ont beaucoup de sens en raison de leur présence historique sur une région et de leur pénétration sur le grand public. D'ailleurs, nous avons enrichi ces partenariats avec la commercialisation du PhoneTraceur. C'est-à-dire que les commerciaux du Télégramme de Brest, par exemple, avec qui nous avons mis en place un couplage Internet plus presse pour les petites annonces de particuliers, peuvent vendre l'outil. Et cela prouve au passage que la complémentarité Internet et papier existe.
Concernant les groupes de distribution, nous avons signé des contrats avec les groupes SIPA, Métin, les succursales Renault et Citroën et nous avons un accord de référencement auprès du groupement des agents Peugeot.

JA. Combien de clients avez-vous aujourd'hui ?
PT. Nous avons un portefeuille de 1 200 clients aujourd'hui et nous étions à 1 000 l'an passé à la même période. La progression n'est pas énorme car beaucoup de petits clients ont cessé leur activité. Sur les seuls mois de novembre et décembre, nous avons eu 15 résiliations pour cessation d'activité.

JA. Avez-vous une idée du nombre de transactions qui sont réalisées via chacun de vos sites ?
PT. Nous avons des informations qui prouvent que nos sites fonctionnent, nous voyons notamment que les stocks se renouvellent. Mais il est difficile de tirer des statistiques générales sur le nombre de ventes réalisées. Nous avons un taux de satisfaction de plus de 90 % et les résiliations sont faibles. Nous avons aussi une réactivité technique très appréciée.

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