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Paiement sécurisé : Pleenk ouvre sa solution à l'automobile

Publié le 21 août 2024

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Soutenue par Bpifrance, la start-up a joué les tiers de confiance sur des places de marché dédiées aux biens de consommation. Fort de cette expérience, Pleenk se lance sur le segment des voitures d'occasion pour authentifier des transactions sécurisées.
Pleenk paiment sécurisé
Pleenk propose des portefeuilles virtuels sécurisés pour les transactions impliquant des entreprises automobiles. ©AdobeStock-kite_rin

Le besoin de sécurité attire de nouveaux acteurs. Cela devient d'autant plus vrai pour les transactions de voitures d'occasion. C'est pourquoi, Pleenk a décidé d'appliquer sa technologie sur ce segment en quête de solutions fiables. Et la start-up française a des arguments. En plus d'être soutenue par Bpifrance pour son aspect innovant, elle a fait ses preuves auprès de places de marché de produits de grande consommation.

 

À la tête se trouvent trois associés, dont Benoit Convard, le directeur général en charge des enjeux commerciaux. "Le marché est de plus en plus intermédié, rappelle ce dernier. Cela est d'autant plus vrai dans l'automobile, où les transactions vont dans tous les sens avec des professionnels et des particuliers. Le digital n'a rien inventé, il a juste raccourci les distances entre les parties. Mais comment traiter le paiement qui reste le poumon d'une société ?".

 

Jusqu'à présent, les plateformes ont eu recours aux virements Sepa et Swift. "Des moyens qui n'apportent aucune transparence, peu de sérénité et n'offrent pas de moyen de se retourner en cas d'erreur", dénonce Benoit Convard en ouverture d'argumentaire. Pleenk souhaite alors se poser en alternative crédible, capable de certifier l'identité des personnes impliquées dans une transaction.

 

Conformité avec l'ACPR

 

Pour ce faire, la technologie sert de socle. Ce "Paypal des temps modernes", comme il est décrit par les fondateurs, gère les identités et les comptes associés, que ce soit d'une personne physique ou morale. Des données personnelles logées dans un système de confidentialité. "Les utilisateurs nous autorisent à partager les informations avant les transferts de fonds", explique alors le directeur général de Pleenk.

 

Une fois la validation obtenue, les fonds séquestrés par la jeune pousse sont transférés. Ils peuvent être en euros, en devises étrangères ou en cryptomonnaie. Grâce à la maîtrise de la blockchain, il s'agit de procéder à un changement de propriété, d'un portefeuille virtuel à un autre. Ce qui a pour bénéfice de donner des garanties à chacun des acteurs.

 

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Afin de se couvrir, Pleenk fait appel à des expertises extérieures. D'une part, il y a Broker Defense, société spécialisée dans la lutte anti-arnaque, d'autre part, il y a les protocoles LCB-FT, qui détectent les actions de blanchiment et de financement de groupes terroristes. Autant d'éléments destinés à mettre l'utilisateur du service Pleenk en conformité avec l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Celle-là même qui impose de connaître l'entité ou la personne avec laquelle il est fait commerce.

 

Un premier contrat avec Carwayz

 

De l'avis de Benoit Convard, les places de marché BtoB devraient donc être les premières à se saisir de la technologie. Les cas d'usage pouvant être la contractualisation, la délégation d'achat, la réservation d'un véhicule d'occasion, le versement d'arrhes, la certification des transporteurs ou encore le déblocage de fonds. Pleenk rencontrera néanmoins un concurrent suisse sur sa route. Pour mémoire, en effet, CashSentinel intervient en partie sur ce créneau avec des accords trouvés chez certaines franchises VO.

 

Carwayz, néo-acteur de la logistique présenté récemment dans nos colonnes, vient d'ailleurs de valider le début de la collaboration. Pleenk servira justement à rassurer les donneurs d'ordre dans leur relation avec les prestataires de transport, tout en simplifiant les détails administratifs, la gestion des comptes et de la facturation étant facilitée. On imagine alors aisément des usines de reconditionnement s'intéresser à cette solution pour des motifs identiques. Le champ des possibles est assez large pour la start-up en matière de prospection.

 

Pour l'heure, Pleenk facture une commission à l'unité. Il n'y a pas encore d'abonnement ni de frais de non-utilisation. Sauf pour des prestataires tiers, à l'instar de Carways, le système d'identification (dit KYC/KYB) n'est pas comptabilisé dans le prix. Reste à convaincre les directions de l'importance de changer les méthodes. Pour se protéger elles-mêmes d'abord, mais aussi pour se donner la possibilité de mettre en œuvre de nouveaux modèles d'affaires.

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