Oséo Industrie est née

Voilà, la bataille pour la ré-industrialisation de la France est lancée ! Oséo est en passe d'obtenir un agrément bancaire pour sa filiale Oséo Industrie, un établissement bancaire destinée à soutenir l'industrie française et à faciliter l'émergence de plus d'entreprises de taille intermédiaire - ETI - dans ce secteur (Ndlr : sa création a été annoncée lors du sommet social de janvier).

Dotée d'un milliard de fonds propres, elle pourra prêter à elle seule plus de 10 milliards d'euros. "Nous pourrons doubler ce montant en étant soutenus par des financements privés", souligne François Drouin, le P-dg d'Oséo. L'établissement financera les entreprises industrielles sous forme de prêts participatifs et son objectif est de renforcer leurs quasi-fonds propres sous forme de contrats à long terme et à taux avantageux (ces contrats sont dits contrats de développement participatif industrie ou CDPI).

Création des FSI Régions

Mais les entreprises pourront aussi engager avec une plus grande sérénité des dépenses de R & D. Oséo est désormais habilité à délivrer un rescrit dans le domaine du Crédit Impôt Recherche (CIR). "Il sera opposable à l'administration fiscale en cas de contrôle", rappelle François Drouin. Résultat : l'organisme estime que cette mesure contribuera à augmenter le nombre de PME et d'ETI bénéficiaires du CIR.

Autre nouveauté à la disposition des chefs d'entreprises depuis début 2012 : les FSI Régions, des structures d'aides au financement des PME qui dépendent du Fonds Stratégique d'Investissement ou FSI (Caisse des Dépôts). Elles peuvent investir directement dans des entreprises ou les accompagner vers des fonds partenaires, ses moyens financiers étant d'environ 800 millions d'euros. Toutes ces évolutions sont bien sûr susceptibles de soutenir l'activité d'Oséo en 2012.

Plus d'entreprises soutenues en 2011

L'an dernier, cet organisme a soutenu 84 000 entreprises en leur donnant accès à 31 milliards d'euros de financements publics et privés (il y a eu 5 % d'entreprises et 7 % de financements en plus par rapport à 2010). "L'activité a été soutenue et elle ne s'est pas accompagnée par une dégradation importante des sinistres", souligne le P-dg d'Oséo. Les contentieux ont surtout été sensibles dans le secteur du BTP. Les entreprises soutenues ont bénéficié de 11,7 milliards d'euros de financements (+ 30 % de plus par rapport à 2010 et avec environ 40 % des encours dédiés à l'industrie), de 9,1 milliards d'euros de prêts garantis, de 8,2 milliards d'euros de créances financées et enfin de 1,9 milliard d'euros destinés au financement de projets innovants.