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Normes CO2 : les distributeurs automobiles européens veulent replacer le consommateur au cœur de la transition 2035

Publié le 10 octobre 2025

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Pour Automotive Mobility Europe (AME), la nouvelle association fondée par Mobilians et la ZDK, la réussite de la décarbonation de la mobilité en Europe passera uniquement par un recentrage sur les automobilistes. L’organisation propose un arsenal de mesures fiscales et réglementaires, notamment en faveur de l’occasion, afin de rendre la transition électrique plus accessible et socialement équitable, sans remettre en cause l’objectif 2035.
Normes CO2 voitures et concessionnaires européens
L’AME propose un arsenal de mesures fiscales et réglementaires, notamment en faveur de l’occasion, afin de rendre la transition électrique plus accessible. ©AdobeStock-Andrzej

Replacer le consommateur au cœur de la réglementation européenne sur les émissions de CO2. Les distributeurs automobiles européens, réunis au sein de la nouvelle association AME (Automotive Mobility Europe), veulent recentrer le débat sur la décarbonation de la mobilité en Europe sur la demande et les automobilistes.

 

Malgré une progression des ventes de véhicules électriques à batterie (15,6 % des immatriculations au premier semestre 2025), les ménages hésitent encore. La demande est freinée par le prix d’achat, l’incertitude sur la valeur résiduelle et le manque de bornes de recharge.

 

L'AME réclame donc un arsenal de mesures incitatives à l'achat. Avec en tête, la prolongation des exonérations fiscales pour les voitures zéro émission jusqu’en 2035. L'association propose également d'introduire un amortissement, voire une déduction du prix d'achat d'une voiture électrique (neuve ou d'occasion) du revenu des foyers.

 

Du côté des entreprises, il s'agirait cette fois de revoir la fiscalité pour que l'usage privé de véhicules zéro émission soit favorisé. De la même manière, l'AME demande à réduire les frais de réseau et taxes sur l’électricité pour abaisser les coûts de recharge.

 

Le véhicule d'occasion est une solution à la décarbonation

 

Le marché du véhicule électrique d'occasion doit être également valorisé. Partant du principe que chaque véhicule électrique d'occasion vendu évite la vente d'un modèle thermique, l'association appuie sur une meilleure prise en compte de ce segment de marché par les instances européennes. Que ce soit par le biais d'allègement de taxes à l'achat ou encore par la mise en place de standards d'état de santé de la batterie, d'autonomie et d'énergie certifiée.

 

Les valeurs résiduelles des véhicules électriques sont également mises en avant dans ces propositions. Citant l'exemple d'un groupe de distribution de taille moyenne, l’exposition aux rachats de modèles électriques dépasse trois millions d’euros de pertes potentielles. L'AME demande donc une protection accrue pour les concessionnaires avec la promotion de systèmes de buy backs centralisés par les constructeurs.

 

Pas de remise en cause de l'objectif 2035

 

Comme les constructeurs, les métiers des services de l'automobile ne remettent pas en cause l'objectif de 2035 mais plutôt la méthodologie. Sortir de la logique du calcul des émissions à la sortie du pot d'échappement semble indispensable selon l'AME.

 

"Une métrique uniquement basée sur l’échappement ignore les émissions amont et décourage des alternatives rentables", explique l'association qui propose d'introduire un facteur de correction carbone. Celui-ci permettrait d’intégrer les carburants renouvelables, l’électricité verte et l’hydrogène dans les mécanismes de conformité.

 

 

Les biocarburants avancés comme le HVO100 et le B100 sont également mis en avant comme des leviers immédiats de décarbonation, notamment pour les flottes non électrifiables à court terme.

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