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Master et Trafic, façon berline

Publié le 29 septembre 2006

Par David Paques
6 min de lecture
En cette rentrée, Renault insuffle un souffle nouveau à ses utilitaires. Un esprit "berline" imprégné de cette notion de haut de gamme chère à Carlos Ghosn. Une recette qui doit permettre à la marque de garder sa position de leader. "Notre ambition est d'être...
En cette rentrée, Renault insuffle un souffle nouveau à ses utilitaires. Un esprit "berline" imprégné de cette notion de haut de gamme chère à Carlos Ghosn. Une recette qui doit permettre à la marque de garder sa position de leader. "Notre ambition est d'être...

...numéro 1 sur tous les véhicules utilitaires. Notre engagement est d'être au moins 2ème". La volonté de Bruno Morange et de Renault VU est on ne peut plus claire : la marque au losange tient à préserver son leadership en matière d'utilitaires. Le marché du fourgon, en croissance de 8,5 %, et celui des fourgonnettes, en progression de 4 %, constituent toujours une aubaine pour un groupe ayant affiché, à la fin du mois d'août, une baisse de ses ventes VP de 8 %. Sur un marché du VU estimé à 400 000 unités, Renault détient en effet 32,5 % de parts de marché. Le restylage des deux fourgons de la marque se chargeait ainsi d'une importance




RENAULT MASTER EN BREF

  • Date de lancement :
    septembre 2006
  • Segment de marché :
    VUL
  • Les principales concurrentes du Renault Master fourgon générique 2.5 dCi 120 ch :
    - Peugeot Boxer Confort Hdi 120 ch (22 250 € HT),
    - Citroën Jumper Confort Hdi 120 ch (22 200 € HT),
    - Opel Movano 2.5 DTI pack clim 115 ch (25 300 € HT).
  • Objectif de ventes France 2006 : 29 000
  • Prix en Euros HT :
    19 950 € fourgon générique 2.5 dCi 100 ch;
    21 450 € fourgon générique 2.5 dCi 120 ch;
    23 450 € fourgon Confort 2.5 dCi 150 ch;
    24 250 € fourgon Grand Confort 2.5 dCi 150 ch
  • toute particulière.

    Un moteur issu de "l'Alliance"

    Depuis 2001, le secteur du transport de personnes, dans la branche utilitaire, a progressé de 20 %. L'essentiel des évolutions amenées par Renault à son Trafic, concerne alors, sans surprise, ce domaine. La volonté de la marque est en effet de répondre aux nouvelles aspirations de confort et de sécurité des utilisateurs de VU. Qu'il s'agisse, d'ailleurs, des versions Generation ou Passenger (pour le transport de personnes), ou dans les fourgons. En témoignent les inserts chromés apportés sur la planche de bord, le design modernisé, le nouveau bouclier, les nouveaux enjoliveurs, les nouvelles jantes en alliage, les nouveaux feux arrière peints ton caisse, le GPS ou encore les cinq nouvelles selleries. Côté motorisations, nouveauté également avec l'arrivée du moteur 2.0 dCi. Développé en partenariat avec Nissan dans le cadre de l'Alliance, ce nouveau moteur se décline en 90 chevaux (66 kW) et 115 ch (84 kW). Le moteur 2,5 dCi, disponible sur l'ancien modèle se voit gonfler quant à lui de 135 à 150 ch. La boîte automatique Quickshift à six rapports proposée par Renault ne sera, dans un premier temps, disponible qu'avec le moteur 90 ch, mais pourra également accompagner une motorisation 115 ch dès 2007. Une gamme élargie, donc, avec




    RENAULT TRAFIC EN BREF

  • Date de lancement :
    septembre 2006
  • Segment de marché :
    VUL
  • Les principales concurrentes du Renault Trafic fourgon générique 2.0 dCi 90 ch :
    - Peugeot Expert fourgon Confort Hdi 95 ch (18 400 € HT),
    - Citroën Jumpy fourgon Confort Hdi 95ch Confort (18 350 € HT),
    - Opel Vivaro fourgon 1.9 TDI 100 ch (19 500 € HT),
    - Volkswagen Transporter fourgon Confort TDI 104 ch (20 870 € HT).
  • Objectif de ventes France 2006 :
    19 000
  • Prix en Euros HT :
    18 000 € fourgon générique 2.0 dCi 90 ch;
    19 300 € fourgon générique 2.0 16v ;
    29 200 € Passenger Expression 2.5 dCi 150 ch;
    31 000 € Generation Expression 2.0 dCi 115 ch
  • la ferme volonté de donner au Trafic une allure de berline. Essai plus ou moins transformé selon les versions, mais avec une évolution indéniable en terme de confort.

    9 000 ventes au camping caristes

    Si l'alchimie semble prendre en ce qui concerne le Trafic, le Master, quant à lui, ne peut renier sa nature utilitaire. Dans sa version la plus épurée, le Master rend en effet 1,8 tonne au Trafic générique. Difficile donc de faire oublier les 2,8 tonnes du grand fourgon. Là encore, l'apport de cette nouvelle version se situe au niveau de l'habitacle. Des rangements multipliés, une planche plus agréable, une praticité augmentée qui devrait donc ravir toutes les clientèles. Car Master se décline évidemment en diverses configurations. Au total, Renault a des accords de partenariats avec plus de 100 carrossiers en Europe. Un élargissement de l'offre de carrosserie récemment renforcée avec l'arrivée du constructeur sur le segment des camping-cars. "Nous aurons bientôt 15 % de PDM sur ce secteur, alors que nous en étions totalement absents il y a trois ans", explique Jérôme Pannaud, directeur de la gamme fourgon. Au niveau européen, Renault a en effet réalisé 9 000 ventes l'an dernier. Un chiffre pas anodin pour mener à bien les objectifs du constructeur. Renault compte, par ailleurs sur son réseau spécialisé pour entretenir ses positions. La plate-forme Renault Parc Entreprises est ainsi mobilisée pour venir épauler les distributeurs dans cette tâche. "Nous avons développé un système de cotation rapide pour répondre très vite à la demande du client", explique encore Jérôme Pannaud. Une rapidité essentielle face à une clientèle professionnelle.


    David Paques



     





    QUESTIONS A

    Bruno Morange, Directeur Renault VU


    "Sur la partie VU, nous devons faire 4 à 5 % de rentabilité"


    Journal de l'Automobile. Comment se porte le réseau Renault Entreprises ?
    Bruno Morange. Nous avons 700 "business center" répartis dans le monde. En France, nous avons 120 centres Renault Entreprises, soit environ un par département. Parfois, nous en avons plusieurs sur les grandes villes. Aujourd'hui, le réseau est stable. Il peut toutefois être amené à grandir.


    JA. Pouvez-vous nous dresser un portrait-type d'un centre VU ?
    BM. C'est une philosophie, celle de présenter l'ensemble de la gamme Renault. Car ces centres ne vendent pas uniquement des véhicules utilitaires. Ce sont des affaires qui écoulent au moins 200 VU par an, mais c'est avant tout une offre de services adaptée aux professionnels. Nous avons, en effet, demandé à certains distributeurs de se spécialiser dans ce type de services. Ce qui veut dire des commerciaux formés, des ateliers équipés, des horaires d'ouverture élargis… Ces centres doivent respecter 22 critères. Notre objectif est que cette "promesse client" soit une "réalité client". Il faut ancrer l'excellence du service dans le réseau. La clé, c'est la rentabilité.


    JA. Justement, les "affaires" Renault Entreprises sont-elles plus rentables que le réseau VP ?
    BM. De manière générale, le réseau Renault fait 2 % de rentabilité. Sur la partie VU, nous devons faire 4 à 5 % de rentabilité. Mais cela peut aussi dépendre de la zone de chalandise. Par ailleurs, ce constat est le même chez les distributeurs et dans les succursales (1/3 du réseau).


    JA. Allez-vous poursuivre la même politique concernant la vente aux loueurs courte durée ?
    BM. Nous ne sommes pas prêts à brader nos véhicules aux loueurs de manière excessive. Mais nous avons également la nécessité d'être présent chez eux pour des questions évidentes de visibilité.

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