Logistique - Au nom de la simplification
La souffrance aurait donc du bon. Si la situation tend à se stabiliser, le monde de l’automobile souffre depuis plusieurs années d’une baisse généralisée de ses ventes. Aussi, pour y faire face et pour espérer des lendemains meilleurs, celui-ci tente de se renouveler en améliorant ses technologies, ses produits, son discours, mais aussi son fonctionnement et ses coûts. Deux facteurs clés lorsqu’il s’agit d’évoquer le cas des pièces détachées et de leur logistique. Si le temps des rayonnages débordant de produits n’est pas totalement révolu, leur organisation tend à se préciser à l’aide d’outils spécifiquement dédiés à cet effet, censés offrir des économies et même de la virtuosité à l’activité en question. C’est sans doute là un tournant pour l’automobile que d’avoir pris conscience du gain à dégager en améliorant ce secteur. Si certains avaient déjà fait le pari d’utiliser des solutions de pilotage pour optimiser leurs stocks, cette utilisation demeurait jusqu’à peu parcellaire et basée sur des outils internes. Désormais, constructeurs ou équipementiers n’hésitent plus à confier leur destin logistique à des éditeurs spécialistes du genre, mais aussi à généraliser l’intégration de l’informatique à toutes les composantes de la “supply chain”. Vice-président Solutions Clients pour la zone EMEA d’E2open, Patrick Lemoine explique que, désormais, “les solutions de pilotage doivent être capables d’assister le client aussi bien sur des aspects tactiques que stratégiques de son activité”. “Nous avons dû apprendre un nouveau métier, confie Jacques Dubois, dont le groupe JMJ Automobile s’est doté en octobre dernier d’une plate-forme PR Citroën. Pour y parvenir, l’outil informatique était central. Nous avons choisi de faire confiance à I’Car Systems qui nous simplifie la vie avec sa solution.”
L’obsession du stock
Active chez plusieurs constructeurs, et notamment chez PSA, la société tourangelle associe plusieurs logiciels permettant de contrôler toute la chaîne, de la prise de commande à la livraison. Plus que la dématérialisation du processus, la technologie d’I’Car, comme celle de ses concurrents, permet surtout d’optimiser la gestion, l’anticipation (des problèmes) et la prise de décision. Des cursus réglés au mieux pour permettre, in fine, d’améliorer le taux d’activité de l’entreprise. Un gain qui se conjugue bien souvent avec une diminution des stocks, un investissement provisoirement à perte qu’il faut savoir gérer et surtout limiter. “Il faut que le stock devienne une obsession. Nous devons le rendre vivant en optimisant les espaces clés parfois encombrés. C’est en cela que le rôle d’une solution informatique est primordial”, note Noël Pétaud, directeur de Carpro, la plate-forme du groupe JMJ. Ainsi, avec l’apport de cette dernière, le groupe de distribution a pu diminuer très nettement les stocks de ses concessions tout en améliorant leur taux de service. Preuve que le gain ne résulte pas d’un investissement à outrance, mais davantage d’une gestion précise et rigoureuse du “déjà acquis”. En voie de généralisation, l’automatisation de la logistique paraît inéluctable. Les maillons de la chaîne étant multiples, le phénomène ne va faire que s’amplifier, obligeant les éditeurs à progresser pour être capables de numériser un environnement réel où les acteurs et les flux ne vont aller qu’en augmenter. Une tâche ardue réalisée dans une logique de simplification.
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