L'offre européenne de véhicules d'occasion reprend de l'épaisseur

Les consommateurs n'ont pas eu autant de choix de VO depuis mai 2021. D'après les données compilées par Leparking, 3 842 588 voitures et véhicules utilitaires d'occasion sont disponibles à la vente sur les sites des infomédiaires à la mi-novembre 2023. Un volume d'annonces qui renvoie à la période de sortie de la troisième vague de confinement en Europe.

Après un léger repli en octobre, l'offre repart donc à la hausse de 2,5 % par rapport au mois précédent. En comparaison à l'an passé, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Belgique cumulent 16,2 % d'annonces de voitures et de VUL d'occasion en plus, selon l'étude des statistiques.

La France n'est pas étrangère à cette augmentation. En un mois, le nombre d'annonces y a grimpé de 6,4 % en s'établissant à 1 031 929 unités. Ce qui comprend 957 473 voitures d'occasion (+6,3 %) et 74 456 véhicules utilitaires (+6,7 %). L'Italie aussi compte plus d'annonces que le mois passé avec 811 249 unités (+5,3 %), dont 790 785 propositions de voitures (+5,4 %).

À l'inverse, les données sont à la baisse outre-Rhin. Le marché des VO allemands totalise 1 410 139 annonces (-1 %), dont 1 331 738 offres de voitures d'occasion (-1 %) et 78 401 d'utilitaires légers (-1,4 %).

Une baisse des prix plus prononcée en BtoC en France

Une accumulation d'annonces qui ne relève pas spécifiquement d'un ralentissement de la rotation. Au contraire, à l'échelle des cinq pays analysés, la moyenne gagne trois jours, à 46 jours tous canaux confondus. Dans le détail, les annonces restent en ligne 55 jours en moyenne chez les professionnels et 37 jours pour les particuliers. La Belgique (46 jours en BtoC et 36 en CtoC) est le seul marché à se situer sous la moyenne pour les deux canaux.

En façade, cela n'a pas d'incidence sur les tarifs affichés. Depuis la rentrée, la moyenne européenne s'est stabilisée autour de 22 500 euros environ. Pour être plus précis, elle est de 22 525 euros en novembre 2023 tous canaux confondus (+0,1 % sur un mois).

Cependant, la France et l'Espagne ont connu des mouvements baissiers. Ils ont été infimes de l'autre côté des Pyrénées, de l'ordre de -0,3 % en BtoC (à 27 643 euros) et de -0,5 % en CtoC (à 14 379 euros). Chez nous, les particuliers se montrent réticents à diminuer le prix (-0,4 %, à 14 867 euros), alors que les professionnels ont appliqué une baisse de 1,5 %, à 27 541 euros.

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Autrement, il faut regarder les particuliers italiens et belges pour constater les plus fortes inflations. Sur ces deux canaux, les prix ont gonflé de 0,9 %, à respectivement 15 207 euros et 18 791 euros. Les véhicules d'occasion vendus par les propriétaires restent donc bien plus chers en Belgique que dans les autres grands pays d'Europe de l'Ouest.

Plus d'essence que de diesel

Plus d'annonces et ce, dans toutes les motorisations. En effet, les chiffres édités par Leparking révèlent que la tendance profite à tous. Dans les cinq pays, il y a un total de 1,618 million de voitures essence (+1,9 %) et 1,611 millions de VO diesel (+3,1 %). Autrement dit, pour la seconde fois de rang, les véhicules au sans-plomb surpassent ceux au gazole. C'est la troisième fois cette année. Au rayon de autres énergies, les hybrides continuent leur poussée (+4,3 %, à 229 769 annonces) quand les électriques grappillent à peine 0,3 %, à 129 018 annonces.

La France a tous les indicateurs au vert. Le rythme de croissance est supérieur à tout ce qui s'observe par ailleurs. Exception faite du segment des hybrides où le volume croît de 8,2 %, à 63 095 annonces, contre +8,7 % à 63 957 offres en Italie.