L’évolution des taux de pénétration des services associés n’est pas homogène en Europe
Les services associés représentent des sources de revenus complémentaires et vitales pour nombre de constructeurs et de distributeurs. Leur part dans le prix de vente moyen des véhicules (VN + VO) n’est pourtant pas identique selon que vous êtes un professionnel domicilié en Slovénie ou en Finlande. Finaccord vient de le démontrer via une étude réalisée dans 26 pays (“Consumer Automotive Finance Services in Europe”) : l’an dernier, les services associés ont participé à hauteur de 9,8 % dans le prix de vente moyen des véhicules en Slovénie contre seulement 0,2 % en Finlande (la moyenne de l’ensemble des pays étudiés s’est établie à 4,6 % avec des recettes additionnelles estimées à 16,8 milliards d’euros). La Slovénie précède de peu la Russie (8,5 %) mais très largement le Portugal (6,6 %), l’Espagne (5,1 %) et la France (5 %). La France se distingue néanmoins de la Russie par le fait que les revenus issus de ses services associés sont beaucoup plus diversifiés : ils proviennent des seules assurances à moins de 30 %, la Russie affichant un “monstrueux” 53 %. “La France et le Royaume-Uni dégagent aussi de substantiels revenus avec les extensions de garanties et les contrats d’entretien”, souligne David Parry.
Un marché encore très peu concurrentiel
Selon la société d’études britannique, ces deux dernières sources de revenus - extensions de garanties et contrats d’entretien - représentent un marché annuel de l’ordre de 960 millions d’euros en France et d’un peu plus d’un milliard d’euros au Royaume-Uni, soit à peu de choses près 50 % de leurs marchés annuels de services associés toutes prestations confondues (ils s’élèvent à 2,1 milliards d’euros en France et à 2,2 milliards d’euros au Royaume-Uni, selon Finaccord). En Allemagne, la société d’études britannique a estimé le marché des extensions de garanties et contrats d’entretien à 1,2 milliard d’euros, soit 38 % de ses revenus totaux de services associés (3,3 milliards d’euros en 2010). Outre-Rhin, ces derniers entrent à hauteur de 4,7 % dans le prix de vente moyen des véhicules, devançant de peu l’Italie (4,3 %) mais encore très largement devant le Royaume-Uni (3,8 %) et l’Irlande (0,6 %). “Des distributeurs se contentent souvent de proposer ce type de produits avec leurs seules captives alors qu’ils pourraient aussi s’appuyer sur un ou deux partenaires indépendants”, souligne David Parry. Il considère également que ce marché permet de dégager des marges importantes car il est encore très peu concurrentiel. Pas sûr que les professionnels s’en plaignent, surtout sur l’exercice 2011…
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