L'Espagne veut aussi être championne dans l'hydrogène
Après l'Allemagne et la France, l'Espagne veut devenir le principal "pôle industriel" de production d'hydrogène vert. "Le gouvernement espagnol s'engage fermement en faveur de l'hydrogène vert", a assuré, lundi 25 mai 2021, le chef du gouvernement Pedro Sanchez lors d'une cérémonie officielle à Tolède. L'hydrogène vert fait partie des secteurs ciblés par le plan de relance espagnol transmis à Bruxelles pour bénéficier des fonds spéciaux européens débloqués face à la pandémie de Covid-19.
Environ 1,5 milliard d'euros seront puisés dans ces fonds dans les trois années à venir, a expliqué le premier ministre espagnol, sans préciser s'il s'agirait de subventions non remboursables ou de prêts. "Le soutien ferme à cette technologie permettra de stimuler les investisseurs pour mobiliser jusqu'à 8,9 milliards d'euros d'ici à 2030", a précisé dans un communiqué le gouvernement, qui dit compter sur des partenariats public-privé.
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Madrid, qui a lancé un appel à projets sur l'hydrogène vert dans le cadre de la répartition des fonds européens, affirme avoir reçu plus de 500 propositions d'entreprises. L'hydrogène dit "vert" est produit par électrolyse de l'eau en utilisant de l'électricité d'origine renouvelable (éolienne, solaire ou hydroélectrique). Il est vu comme l'un des meilleurs atouts pour décarboner les industries lourdes qui participent au réchauffement climatique, car il brûle beaucoup plus proprement que les carburants fossiles et ne libère que de la vapeur d'eau. Mais la production de ce gaz reste pour le moment bien plus coûteuse que celle d'hydrogène à base de gaz ou de pétrole, même si elle devrait fortement chuter dans les années à venir, selon les experts du secteur.
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Toujours en Espagne, le fabricant américain de moteurs Cummins a annoncé qu'il investirait 50 millions d'euros dans la construction d'une usine d'électrolyseurs destinés à produire de l'hydrogène vert, dont la mise en service est prévue pour 2023 dans la région de Castille-la-Manche.
L'usine aura une capacité de production de 500 mégawatts par an, pouvant être portée à 1 gigawatt, a affirmé le PDG de Cummins Tom Linebarger, assurant qu'elle serait "l'une des plus grandes au monde" dans ce secteur. La nature de l'énergie qui sera utilisée pour faire tourner l'usine (fossile ou renouvelable) n'est toutefois "pas encore" connue, "car nous sommes encore dans une phase de sélection du site où (elle) sera implantée", a précisé une porte-parole à l'AFP.
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