Les SUV paieront-ils leur stationnement plus cher à Paris en 2024 ?
La date est désormais fixée. Si vous êtes Parisien et propriétaire d'un SUV ou si vous êtes souvent de passage dans la capitale, votre sort sera scellé dans les urnes le 4 février 2024.
Comme elle l'a annoncé au mois de juin 2023, Paris souhaite, comme la ville de Lyon, faire payer plus cher le stationnement dans ses rues aux SUV lourds dont l'empreinte carbone est plus importante que les autres véhicules particuliers et qu'elle juge "inadaptés à la qualité de vie en ville".
Ce tarif plus élevé ne concernerait pas le stationnement résidentiel. Il est proposé par la mairie de Paris pour "permettre un meilleur partage de l'espace public au bénéfice des mobilités douces, des rues aux écoles et des piétons".
À l'instar du vote sur les trottinettes électriques en libre-service en avril 2023, "le vote sera ouvert à tous les Parisiens inscrits sur les listes électorales", a précisé la Ville.
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"Si depuis dix ans, la place de la voiture individuelle a diminué à Paris, du fait d'une politique volontariste de l'exécutif parisien, dans le même temps, la taille et le poids moyen des véhicules n'ont eu, quant à eux, de cesse d'augmenter", constate le communiqué.
Les SUV, pas faits pour les villes ?
"Accidentogènes, lourds, encombrants et polluants, les véhicules SUV sont identifiés par de multiples acteurs institutionnels comme une cause de nombreux problèmes au sein de l'espace public", affirme même la mairie de Paris.
Elle explique prévoir "une augmentation très significative" du tarif spécifique de stationnement mais ne le précise cependant pas, pas plus que le poids arrêté pour qu'un SUV soit considéré comme "lourd".
La Ville espère avec ce référendum envoyer "un message" aux constructeurs automobiles pour les inciter à renoncer à une course au gigantisme. Les Parisiens qui souhaitent participer doivent s'inscrire sur les listes électorales d'ici le 8 janvier 2024.
En avril, la votation sur les trottinettes électriques en libre-service avait réuni un peu plus de 100 000 votants, soit 7,46 % des inscrits sur les listes électorales. Ils avaient massivement rejeté (89,03 %) ce mode de transport qui a depuis disparu des rues parisiennes.
Le précédent lyonnais laisse peu de doute sur l'issu de ce vote. (Avec AFP).
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