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Les professionnels s’opposent à la procédure VE

Publié le 13 février 2009

Par Armindo Dias
2 min de lecture
Les sociétés d'assurances ne souhaitent vraiment pas l'entrée en vigueur de la procédure VE (Véhicules Endommagés). Elles estiment que cette dernière serait quelque peu inefficace et coûterait la bagatelle de 180 millions...
Les sociétés d'assurances ne souhaitent vraiment pas l'entrée en vigueur de la procédure VE (Véhicules Endommagés). Elles estiment que cette dernière serait quelque peu inefficace et coûterait la bagatelle de 180 millions...
...d'euros.

Tous les assureurs sont unanimes concernant la procédure VE (Journal de l'Automobile n° 1070). A leurs yeux, elle a de fortes chances de se révéler à la fois inefficace et coûteuse. Ils ont tenu à le faire savoir à l'occasion d'un colloque intitulé « Mieux se former, mieux conduire, mieux se conduire ». "Nous nous y opposons, a ainsi déclaré Stéphane Pénet, le directeur des assurances de biens et responsabilité de la Fédération Française des Sociétés d'Assurances (FFSA). Nous estimons que d'autres méthodes permettent de repérer les véhicules dangereux, les contrôles techniques en faisant d'ores et déjà parties." La nouvelle procédure serait en outre particulièrement onéreuse, personne n'étant encore en mesure de dire qui paierait la facture au final. "Elle coûterait 180 millions d'euros et chaque véhicule dangereux coûterait de l'ordre de 8 000 euros", affirme Stéphane Pénet, cette somme incluant notamment le coût des visites, contre-visites et immobilisations de véhicules. Et le tout, sans véritable impact : 15 % environ des véhicules expertisés sont considérés comme dangereux d'après la FFSA. Une fédération qui a aussi son mot à dire en matière d'éducation routière.

Un véritable permis à points

Lors du colloque, elle a fait savoir qu'elle souhaitait l'intégration tout au long du cursus scolaire de modules obligatoires de formation à la sécurité routière mais aussi qu'il soit procédé à une refonte du Brevet de Sécurité Routière (BRS). "Nous aimerions le voir se transformer en véritable permis à points afin de responsabiliser les jeunes conducteurs et leurs parents", précise le directeur des assurances de biens et responsabilité de la FFSA. Rappelons que si les jeunes de 18 à 24 ans ne représentent que 9 % de la population, l'an dernier, ils sont entrés à hauteur de 23 % dans le nombre de tués sur la route (21 % en 2007). "Leur sinistralité est cinq à six fois supérieure à la moyenne", indique Stéphane Pénet. Seulement voilà : les assureurs ne pouvant « surévaluer » les primes de leurs jeunes assurés au delà d'un certain pourcentage, ce sont tous les assurés qui paient. Last but not least. La FFSA aimerait aussi que soit menée une réflexion plus générale sur la question de la formation à la conduite tout au long de la vie (continuum éducatif).

Photo : Stéphane Pénet, directeur des assurances de biens et responsabilité de la Fédération Française des Sociétés d'Assurances (FFSA).

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