Les logisticiens autos ne se font pas d'illusions

Les logisticiens du monde de l'auto ne s'attendent pas à déborder d'activité en 2012. Conscients que cet exercice sera sûrement marqué par un recul des immatriculations, ils sont en effet très peu nombreux à prévoir une hausse d'activité en 2012. Ils ne sont que 6 % dans ce cas, selon la 18e enquête annuelle de l'AFT-IFTIM sur les besoins en emplois et en formations dans les fonctions de la logistique. Et autant dire qu'ils font partie des plus pessimistes parmi tous les professionnels de la logistique, même s'ils sont aussi 76 % à s'attendre à une stabilité de leur activité en 2012 : l'ensemble des sondés anticipent une hausse d'activité à 34 %. "La conjoncture dans le secteur auto s'est fortement dégradée au quatrième trimestre 2011", explique Jean-André Lasserre, le directeur des relations institutionnelles et des études de l’AFT-IFTIM.

Des réorganisations prévues à 41 %

Aussi, il y a de fortes chances que les responsables logistiques du secteur auto procèdent encore à des réorganisations en 2012. Et ces responsables ne se compteront pas vraiment sur les doigts d'une main : ils sont 41 % à en prévoir, d'après l'étude de l'AFT-IFTIM (38 % pour l'ensemble des sondés). Les perspectives d'évolution des effectifs logistiques ? Elles sont tout sauf réjouissantes. Dans l'industrie auto, les établissements qui anticipent une baisse des effectifs sont plus nombreux que ceux qui s'attendent à une hausse. Ainsi, s'il n'y a pas de différentiel pour les postes de cadres, il y a en revanche des différentiels importants à la fois pour les postes d'opérateurs et ceux de techniciens et agents de maîtrise (les différentiels pour ces deux catégories de postes sont de respectivement - 7 et - 5 points). L'enquête indique aussi que 3 % des établissements logistiques du secteur auto envisagent de  procéder à des licenciements économiques en 2012. Ils sont les seuls à afficher un tel pourcentage avec les établissements de l'industrie des équipements mécaniques.