Les filières vertes suppriment des emplois
Le green business français est-il en train de caler ? Il convient de s’interroger. En effet, en mars dernier et pour la première fois depuis 27 mois, il a détruit des emplois selon l’observatoire de la société de veille Trendeo (le solde reste positif sur le trimestre). Dédié à l’investissement dans les secteurs verts, cet observatoire recense toutes les annonces d’investissements ou de désinvestissements dès lors que ces opérations entraînent des créations ou des suppressions d’emplois (les filières suivies incluent notamment celles qui sont liées au solaire, à l’éolien, au recyclage et à la dépollution, aux biocarburants et aux véhicules électriques). “Ce mouvement intervient à contresens du mouvement d’ensemble de reprise de l’économie française”, s’inquiète David Cousquer, le gérant de Trendeo. Mais cela ne doit rien au hasard : tous les secteurs étudiés ne sont pas responsables dans les mêmes proportions de la perte des 173 emplois du mois de mars 2011. “Elle s’explique pour l’essentiel par un effondrement des investissements dans la filière solaire”, poursuit David Cousquer.
A la fin de l’année dernière, la filière solaire a fait face à la fois à un gel des subventions et à une baisse du tarif de rachat de l’électricité. “Seules les activités de recyclage et de dépollution continuent à créer des emplois”, indique le gérant de Trendeo. Celles liées aux biocarburants et aux véhicules électriques n’ont en revanche pas enregistré de mouvements significatifs. “Les constructeurs investissent dans la filière verte surtout via un redéploiement de leurs ressources humaines”, explique David Cousquer. Pour preuve : ils n’ont pas créé plus d’emplois dans ce domaine sur le premier trimestre alors que la filière auto en général a créé un peu plus de 1 300 emplois nets sur la même période, selon Trendeo.
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