“L’équilibre est toujours précaire”

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE.
A l’image de certains de vos concurrents, avez-vous le sentiment que le marché de la carrosserie va mieux après ce premier semestre ?
FABIEN GUIMARD. Globalement, on constate que nos adhérents vont bien et que les six premiers mois ont été plutôt positifs pour eux. Maintenant, en regardant le détail, on s’aperçoit que l’équilibre est toujours précaire et que l’activité est extrêmement disparate selon les régions. On constate aussi une recrudescence des incidents économiques, que ce soit des incidents de paiement, des dépôts de bilan ou des liquidations. Tout cela nous oblige à rester vigilants et à renforcer notre accompagnement.

JA. En quoi consiste concrètement cet accompagnement ?
FG. C’est un processus dans lequel l’animateur réseau est partie prenante. C’est lui qui est au contact de l’entreprise et qui nous alerte en cas de besoin. A nous alors d’aider le professionnel à piloter son affaire via des tableaux de bord, des plans à date mis en place avec lui. Nous effectuons aussi une analyse des derniers mois d’activité et nous préconisons des mesures rectificatives. Les six ou douze mois suivants sont alors consacrés à voir si notre travail porte ses fruits.

JA. Quid de votre politique de développement qui avait atteint un record l’an dernier ?
FG. Il paraît évident qu’après les 90 nouveaux adhérents enregistrés en 2013, nous ferons moins cette année. Cela dit, nous tiendrons malgré tout notre objectif, qui consiste à recruter vingt nouvelles carrosseries. Nous en étions à onze à la fin juin pour un total de 609 centres.

JA. La notoriété du réseau AD constitue-t-elle le principal atout au moment de convaincre un professionnel de vous rejoindre ?
FG. Je pense que notre notoriété est une donnée fondamentale de notre succès, mais elle ne fait pas tout. Au-delà de notre image, nos enseignes profitent également d’un concept que nous portons et dans lequel le carrossier peut se permettre de développer son activité en faisant de la mécanique ou de la location. C’est la clé de notre réussite. Le marché de la carrosserie ne va pas aller en s’améliorant et il devient obligatoire de faire autre chose. C’est aussi une formidable manière de fidéliser la clientèle en lui proposant une offre de services plus complète.

JA. La deuxième partie de l’année sera marquée pour votre réseau par la mise en place d’un nouveau logiciel pour les carrosseries. En quoi cela constitue-t-il une “révolution” pour vos adhérents ?
FG. C’est une révolution car le logiciel Alpha Sigmac (N.D.L.R. : pour Système Information Gestion Management Activité Carrosserie) représente la meilleure expression de leurs besoins. On pense qu’il va nous permettre de mieux les accompagner en facilitant les échanges, mais aussi en optimisant les performances commerciales de tous nos centres via une gestion centralisée et informatisée des procédures. Nous espérons qu’au moins 80 enseignes pourront en profiter d’ici 2015.