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Le marché des lubrifiants se maintient au premier semestre 2024

Publié le 18 septembre 2024

Par Marc David
3 min de lecture
En dépit d’un mois de juin très négatif à presque -8 %, le marché intérieur des lubrifiants automobiles n'a subi qu'une légère érosion sur les six premiers mois de 2024, avec un retrait de 2,1 %. Le vieillissement du parc lui permet de se maintenir.
marché des lubrifiants premier semestre 2024
Avec une progression notable de 2,8 % sur le seul segment essence et mixte toujours largement majoritaire, le marché des lubrifiants fait mieux que de se maintenir au 1er semestre 2024. ©Yacco

Les dernières statistiques du CPL (Centre professionnel des lubrifiants) relatives au 1er semestre 2024 viennent de tomber. Ainsi, en dépit d’un mois de juin très négatif (presque -8 %, mais -5,1 % pour les moteurs de voitures de tourisme), le marché intérieur des lubrifiants automobiles s’en sort finalement assez bien avec un retrait de 2,1 % sur les six premiers mois de 2024, dans la lignée de l’érosion naturelle du marché constatée au fil des ans par les différents acteurs.

 

Mieux, avec un volume de 84 500 tonnes, la catégorie des moteurs de voitures de tourisme affiche un retrait bien plus mesuré puisque équivalent à -0,9 %. Le segment essence et mixte est toujours largement majoritaire puisqu'il affiche pour sa part une progression notable de 2,8 %.

 

En année pleine, soit du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, le marché intérieur des lubrifiants automobiles n’accuse qu’une légère baisse de 0,7 %, et même de 0,6 % pour les moteurs des voitures de tourisme. Et là encore, le segment essence et mixte affiche une belle progression de 3,6 %.

 

La vidange toujours au cœur de la révision estivale

 

En ce qui concerne le seul mois de juin, il se révèle toutefois davantage porteur que celui de mai avec 23 600 tonnes de lubrifiants commercialisées sur le marché intérieur, contre 21 430. La traditionnelle révision d’avant congés y est sans doute pour quelque chose, la vidange demeurant le plus souvent au cœur de cette révision.

 

Parallèlement, selon le CPDP (Comité professionnel du pétrole), la consommation de carburants routiers en juin a baissé de 10,4 % (-4,7 % pour le Super et -12,8 % pour les gazoles). En outre, dans la mesure où le CPL prend en compte le premier plein, le recul des immatriculations de 4,8 % sur ce mois (181 712 véhicules) joue également un rôle, quand bien même bon nombre de véhicules sont désormais construits à l’étranger.

 

L’inversion de la courbe n’a pas encore sonné

 

Plus globalement, les immatriculations demeurent également au cœur du bilan du premier semestre 2024, celui-ci reposant comme de coutume sur plusieurs éléments. À fin juin, les résultats demeuraient légèrement positifs avec une progression de 2,8 % (914 890 véhicules), sachant que les véhicules hybrides non rechargeables ont progressé de 40,1 % au détriment des ventes de VE, en chute libre sur ces derniers mois (-10,4 % en juin). Forcément un bon point pour les ventes d’huiles moteur et autres huiles de transmission.

 

A lire aussi : Le marché des lubrifiants au beau fixe

 

L’âge du parc compte pour beaucoup. Même si les véhicules électriques pèsent désormais 2 % du parc, le dernier recensement effectué par AAA Data en tout début d’année montre que l’âge moyen a continué de croître en 2023 pour atteindre 11,9 ans, contre 11,6 ans fin 2022.

 

Ainsi, sur les 41,6 millions de véhicules roulant en France, 22 millions d’unités ont plus de dix ans, soit une part de 53 %. Et dans ce registre, même s’il perd des points au fil des mois (-8,3 % en juin), le diesel se révèle toujours largement majoritaire, avec une part évaluée à plus de 50 %. L’heure de l’inversion de la courbe n’a pas encore sonné.

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